Depuis janvier 2025, un vaste réseau technologique veille à ce que chaque véhicule en circulation en France soit correctement assuré.
Cette surveillance, fondée sur des données croisées en temps réel, marque une nouvelle ère dans la lutte contre la conduite sans assurance, avec des moyens de contrôle de plus en plus sophistiqués.
La détection des véhicules non assurés a franchi un nouveau cap en 2025. Grâce à la coordination entre les radars automatiques, le Fichier des Véhicules Assurés (FVA) et les systèmes LAPI, les autorités disposent aujourd’hui d’un outil puissant pour identifier les infractions. Ce dispositif technologique permet une vérification quasi instantanée de l’assurance des véhicules sur l’ensemble du territoire, transformant chaque trajet en potentiel contrôle automatique.
Le FVA, un fichier central au service des contrôles
Créé en 2016, le FVA est devenu un pilier essentiel dans la lutte contre la circulation sans assurance. Il centralise les informations relatives à chaque contrat d’assurance : numéro d’immatriculation du véhicule, date de début et de fin de couverture, et identité de la compagnie d’assurance. Ce fichier, mis à jour quotidiennement par les assureurs, sert de référence aux systèmes de contrôle connectés qui peuvent ainsi confronter les données collectées aux informations officielles en quelques secondes.
Des radars pas encore tous connectés
Même si la couverture du territoire s’étend, tous les radars ne sont pas encore reliés au FVA. Le déploiement se fait de manière progressive : à ce jour, seuls certains radars automatiques, les dispositifs mobiles embarqués par les forces de l’ordre et les systèmes LAPI disposent de cette capacité de croisement instantané des données. Cette montée en puissance progressive laisse entrevoir un renforcement à venir des contrôles routiers automatisés.
Au cœur de ce dispositif se trouvent les voitures équipées du système LAPI (Lecture Automatisée de Plaques d’Immatriculation), surnommées “sulfateuses à PV” ou “voitures-vampires”. Grâce à des caméras fixées sur le toit ou intégrées aux véhicules de police ou municipaux, elles scannent les plaques à la volée. Les données ainsi recueillies sont immédiatement confrontées au FVA. En quelques secondes, une infraction est détectée et enregistrée, renforçant considérablement l’efficacité des contrôles sur la voie publique.
Des sanctions lourdes pour les contrevenants
Conduire sans assurance reste un délit lourdement sanctionné par la loi française. Tous les véhicules terrestres à moteur – voitures, motos, scooters, quads, voiturettes – doivent être assurés, au minimum avec une couverture au tiers. En cas de défaut d’assurance, l’amende forfaitaire s’élève à 750 euros, mais elle peut grimper à 3750 euros en cas de comparution devant un tribunal. À cela peuvent s’ajouter des peines complémentaires : suspension ou annulation du permis, confiscation du véhicule, voire travaux d’intérêt général.
La généralisation de ces outils technologiques représente un changement majeur dans la politique de sécurité routière. Désormais, la fraude à l’assurance devient bien plus difficile à dissimuler. Avec une mise à jour quotidienne des fichiers et un maillage renforcé du territoire, les autorités espèrent dissuader durablement les comportements à risque, tout en protégeant l’ensemble des usagers de la route.