À Montfavet, près d’Avignon, un agriculteur a été violemment agressé après avoir surpris deux hommes en train de déverser illégalement des déchets sur son terrain.
Pris à partie alors qu’il tentait de rappeler les règles, il a été roué de coups et hospitalisé. Une enquête est en cours pour retrouver les agresseurs. Vendredi 29 août, sur le chemin de la Sourdaine, l’agriculteur, également élu à la FDSEA, est tombé nez à nez avec deux individus en plein dépôt sauvage. Après leur avoir fait remarquer l’interdiction de ces pratiques, la situation a rapidement tourné à l’agression. Les deux hommes l’ont poursuivi jusqu’à sa voiture et l’ont violemment frappé au visage. Conduit aux urgences, il a pu sortir dès le lendemain, mais a porté plainte afin que ses agresseurs soient identifiés et poursuivis.
Une indignation générale
L’agression a suscité une vague d’indignation dans le milieu agricole et auprès des élus locaux. « Il a fait une remarque et il s’est pris des coups, c’est inadmissible », a dénoncé Christian Rocci, conseiller municipal en charge de l’agriculture, cité par La Provence. Selon lui, les agriculteurs « ne sont pas des bagarreurs, mais des défenseurs de la propreté des terres ». La mairie d’Avignon a également condamné fermement ces violences, assurant qu’elle suivait l’affaire de près.
Le fléau des dépôts sauvages
L’incident rappelle l’ampleur du problème dans la région. Les dépôts sauvages sont passibles d’amendes pouvant atteindre 1 500 euros, mais continuent de proliférer malgré les contrôles. En 2020, les opérations conjointes menées autour d’Avignon avaient permis de collecter 427 tonnes de déchets illégaux, dont 56 caissons de 30 m³. Montfavet, situé dans la Ceinture verte, figure parmi les zones particulièrement touchées.
Un signal d’alerte pour le monde agricole
Pour les syndicats agricoles comme pour les élus, cette agression est un symbole inquiétant. Les agriculteurs, déjà confrontés à des difficultés économiques et à des contraintes environnementales, deviennent aussi les premières victimes de comportements inciviques et violents. L’affaire relance le débat sur les moyens de lutte contre les dépôts sauvages et sur la protection des exploitants qui tentent de préserver leurs terres.