Cet été, une simple erreur d’achat sur la plage pourrait vous coûter très cher. À Majorque, les autorités locales ont décidé de sévir contre un phénomène récurrent : les ventes illégales sur le littoral.
Une mesure qui cible directement les touristes non avertis et les souvenirs achetés à la volée. Les vacances approchent, et avec elles, la frénésie des départs. Juillettistes et aoûtiens s’apprêtent à prendre la route, parfois sous un ciel encombré… de bouchons. Si la France est en alerte rouge ou noire sur certaines autoroutes, d’autres préfèrent s’échapper vers des horizons plus exotiques, comme les îles espagnoles. Destination prisée : Majorque, perle des Baléares. Mais cette année, le voyage s’accompagne d’une consigne inattendue : attention à ce que vous achetez sur les plages. Une réglementation stricte vient d’entrer en vigueur et pourrait gâcher vos vacances en un instant.
Une lutte contre le « surtourisme » à Majorque
Depuis le 29 mai, la ville de Palma, capitale de Majorque, applique de nouvelles règles très strictes. Objectif : endiguer le « surtourisme », dont les effets nuisent au quotidien des habitants comme au bon fonctionnement du commerce local. L’une des mesures phares vise directement la vente à la sauvette sur les plages. La zone concernée s’étend du quartier de Can Pere Antoni jusqu’à Arenal, une portion du littoral très fréquentée par les vacanciers. Dans cette bande côtière, les achats auprès de vendeurs ambulants sont désormais formellement interdits. Lunettes de soleil, sacs de plage ou tout autre objet proposé à la va-vite pourraient bien être synonymes d’amendes salées.
Les touristes dans le viseur de la réglementation
Acheter un simple accessoire auprès d’un marchand de plage peut vous exposer à une sanction comprise entre 450 et 750 euros. Une somme considérable, souvent à régler sur place, qui prend de nombreux visiteurs au dépourvu. Les autorités locales n’ont pas mis en place cette règle par hasard : elles entendent responsabiliser les vacanciers et les pousser à soutenir les commerces officiels. Quant aux vendeurs eux-mêmes, ils encourent une pénalité encore plus sévère : de 750 à 1 500 euros, selon les termes de l’article 63.3 du nouveau règlement municipal. Cette mesure est le fruit d’un débat local intense, relayé par la presse majorquine comme Diario de Mallorca, et soutenue par une majorité d’habitants lassés des nuisances engendrées par le commerce illégal.
Une tolérance zéro assumée par les autorités
La mairie de Palma a fait de la répression des ventes sauvages une priorité. Et elle ne se contente pas d’annoncer des mesures : elle les applique déjà. Comme l’indique le site Linternaute, plusieurs touristes ont été verbalisés ces dernières semaines. La police locale a même publié des avertissements sur Instagram, rappelant que les contrôles sont renforcés et que les sanctions ne sont pas symboliques. L’initiative s’inscrit dans une politique de défense du commerce formel, menacé par les vendeurs sans autorisation. Derrière cette démarche, il y a aussi une volonté claire : celle de rendre les zones touristiques plus sûres, plus propres et mieux régulées.
Une vigilance de chaque instant pour les vacanciers
Acheter un souvenir sur le sable n’est plus un geste anodin à Majorque. C’est désormais un acte encadré par la loi, et qui peut être lourd de conséquences. Les touristes sont donc appelés à faire preuve de discernement : éviter les achats impulsifs sur la plage, privilégier les commerces installés légalement, et se renseigner sur les règles en vigueur avant de sortir leur portefeuille. Ce rappel vaut d’ailleurs pour d’autres destinations, où les autorités locales durcissent elles aussi le ton face au tourisme de masse. Majorque, par sa fermeté, donne le ton d’un été placé sous le signe de la régulation. Et d’une responsabilité partagée entre voyageurs et institutions.