Quand j’avais 18 ans, je venais de sortir d’une relation amoureuse et je voulais faire de nouvelles rencontres. J’ai donc installé une application de rencontres sur mon téléphone.
Je n’ai jamais dit quoi que ce soit à mes parents à propos de mes relations précédentes ni des garçons à qui je parlais en ligne. Donc, ils ne savent rien de cette histoire, mais, j’aurai besoin de tout leur avouer un jour.
Quoi qu’il en soit, après avoir utilisé l’application, j’ai reçu de nombreux messages venant de la part des hommes. La plupart d’entre eux étaient des pervers ou n’ont pas retenu mon attention tout simplement.
Jusqu’à ce qu’un mec mignon m’envoie un message. J’ai oublié son prénom, je l’appellerai Julien.
Julien avait 23 ans, quand il m’a parlé, il m’a dit à quel point j’étais jolie. Il m’a envoyé un message très romantique. J’étais très naïve à l’époque. Quand il me complimentait, je rougissais souvent.
Nous avons commencé à mieux nous connaître. Il a vécu au Canada. Et moi j’étais Polonaise résidente aux Etats-Unis. Nous avions des passe-temps communs, et tout les deux étions au collège. J’étudiais pour devenir agent de police et lui voulait aller à l’université.
Mais à la fin, ses messages commençaient à me mettre mal à l’aise. Il disait qu’il préfère les femmes blanches aux femmes asiatiques et me posait des questions très bizarres…
Il a commencé à me parler d’une manière déplacée, je n’ai pas aimé mais j’ai suivi. C’est là qu’il a demandé si je pourrais le visiter une fois au Canada même si je ne l’ai rencontré que depuis un moment.
Je vivais dans une famille polonaise très stricte, mes parents étaient sérieux. Je lui ai donc dit que je ne pouvais pas voyager pour le voir. Mais il a fortement insisté en disant que je pouvais prendre mes propres décisions parce que j’étais adulte. Ce qui est vrai, bien sûr. Mais les polonais devraient écouter leurs parents, même s’ils sont adultes.
Bien sûr, je lui ai dit que je vivais en Amérique, mais…
Bien sûr, je lui ai dit que je vivais en Amérique, mais je ne lui ai pas dit exactement où j’habitais. Un jour, il m’a demandé si je vivais à Cleveland dans l’état de l’Ohio.
J’ai été choqué quand j’ai lu ce message ! Parce que je ne lui avais jamais dit où j’habitais, je n’ai même pas mentionné mon adresse sur mon profil.
Je n’avais donc pas la moindre idée de comment il a eu toutes ces informations à propos de moi.
Je lui ai menti en disant non, mais il a dit que je suis une menteuse. J’étais très terrifiée, j’ai donc dit la vérité. Il m’a demandé l’adresse exacte de ma maison mais, j’ai refusé de la lui donner.
Il était en colère et il a dit que tout le monde avait donné son adresse. Bien sûr, je savais que ce n’était pas vrai. J’avais très peur de lui et donc je l’ai bloqué. Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là.
Quelques semaines plus tard, j’ai entendu dire que la fille des voisins n’était pas rentrée chez elle. J’ai pensé à une disparition ordinaire.
Une nuit, alors que j’étais seule à la maison, deux hommes sont entrés par effraction chez nous, mais ils n’ont rien volé. J’étais à l’étage et donc je me suis vite cachée. L’un des deux disait, elle n’est pas là, ce n’est pas la bonne adresse je suppose. Quand j’ai entendu ça, mon cœur battait fort, j’étais terrifiée.
Je crois que Julien me cherchait partout ! Et pendant longtemps, je n’ai pas arrêté de penser à ce qui aurait pu se passer s’il m’avait retrouvé cette nuit.
Je ne pouvais pas appeler la police, ni dire le moindre mot à mes parents de peur que Julien et sa bande me retrouvent…
J’ai passé plus de trois mois à la maison, je ne pouvais pas sortir jusqu’à ce que toute l’histoire se calme une bonne fois pour toutes.
« Tout le monde avait donné son adresse » Disait-il. J’ai eu tellement de chance d’avoir refusé de lui donner la mienne.
Je me demande encore, m’auraient-ils vraiment kidnappé ? M’auraient-ils vendu ou transformé en esclave ? Que serai-je devenue ?
La pensée fut terrible.