Peu présente dans les médias, la Première dame a ces dernières semaines multiplié les prises de parole qui ont parfois embarrassé la Macronie.
Pour une Première dame qui hésite entre diète médiatique et prises de parole publiques. Pendant plusieurs semaines, Brigitte Macron ne cesse de multiplier les prises de parole sur les sujets sensibles pour l’exécutif, quitte à vexer quelques personnes au sein de la majorité présidentielle.
Interpellée sur la très sensible réforme des retraites, la Première dame avait mis un point final début janvier. « Ce que les plus jeunes me disent, c’est : ‘de toute façon, on n’aura pas de retraite' », a expliqué l’épouse d’Emmanuel Macron au micro de TF1. « Moi, ce que je veux dire aux jeunes : tout est fait pour que vous ayez une retraite ».
Ce mercredi matin sur RTL, Brigitte Macron réaffirme sa pensée, et assure cependant « ne rien savoir » des « modalités de la réforme ».
« Ni goût ni compétence pour la politique »
Faute d’un statut juridique précis – elle ne dispose ni d’un salaire ni un plan de route politique, alors qu’elle dispose d’un cabinet – Brigitte Macron a pourtant pris soin de rappeler régulièrement qu’elle ne veut pas prendre position sur l’actualité.
Dès son arrivée à l’Élysée, la conjointe du chef de l’État a travaillé sur l’opération très consensuelle des Pièces jaunes, initiée par Bernadette Chirac. Du côté de l’entourage de la Première dame, on assure de l’absence de tout changement de pied.
« Elle répond aux questions qu’on lui pose en fonction de l’actualité », précise son cabine.
« Vous remarquerez qu’elle ne sort jamais de son rôle et qu’elle ne rentre pas dans le détail de la réforme des retraites. Elle répète ce qu’on peut lui dire lors de ses rencontres avec les Français. »
Un appui aux uniformes scolaires qui fait craquer les gens.
Pourtant, Brigitte Macron a mis la Macronie mal à l’aise début janvier en soutenant le port de l’uniforme dans les écoles, alors que la majorité se montre très divisée sur le sujet.
« Ça gomme les différences, on gagne du temps – c’est long de choisir comment s’habiller le matin – et de l’argent – par rapport aux marques », a expliqué la Première dame dans une interview aux lecteurs du Parisien.
Bien que plusieurs députés aient déposé un projet de loi en ce sens, appuyé par la secrétaire d’État Sonia Backès, Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation, y est farouchement opposé. Plus grave encore, ces propos ont été tenus à la veille des examens en séance d’un texte soutenu par le RN en faveur d’un uniforme unique.
« Je suis perplexe, car d’un côté, elle peut avoir un point de vue tout à fait respectable, mais elle n’a aucun rôle politique », a ainsi réagi la députée Renaissance Anne Genetet.
Numéro 2 du groupe à l’Assemblée nationale, elle se dit « surprise par cet emploi du temps ».
« Merci Madame Macron ! »