Lundi 1ᵉʳ septembre 2025, Léa Salamé a officiellement succédé à Anne-Sophie Lapix aux commandes du 20 heures de France 2. Un passage de relais attendu, mais qui, après deux soirées seulement, suscite déjà des interrogations, entre chiffres d’audience mitigés et réactions contrastées des téléspectateurs.
Pour sa première édition, Léa Salamé a réuni 4,02 millions puis 3,74 millions de téléspectateurs, soit 21,1 % et 18,9 % du public, selon Toute la télé. Des résultats honorables mais sans éclat, très proches de ceux enregistrés par Anne-Sophie Lapix un an plus tôt, qui avait attiré 3,7 millions de fidèles en septembre 2024.
Un second soir moins suivi
Le lendemain, la journaliste de 45 ans s’est confrontée à l’épreuve de la fidélisation. Avec 3,68 millions de spectateurs en première partie et 3,61 millions en seconde, elle a enregistré une baisse sensible, représentant 19,6 % puis 19 % de part de marché. Dans le même temps, Gilles Bouleau, sur TF1, dominait largement avec plus de 5,4 millions de téléspectateurs, confirmant la difficulté de France 2 à s’imposer dans cette tranche stratégique.
Un contenu varié mais un public difficile à retenir
Lors de ce second JT, Léa Salamé a abordé une actualité lourde : l’attaque au couteau à Marseille, une tornade exceptionnelle dans le Morbihan, le trafic d’ordonnances lié aux médicaments contre l’obésité et un reportage sur la délinquance des mineurs. Le journal s’est achevé avec l’interview de Gérard Larcher, président du Sénat. Une programmation riche, mais qui n’a pas suffi à enrayer la perte de plus de 300 000 téléspectateurs en une soirée.
Des critiques dès les premiers jours
Sur les réseaux sociaux, les commentaires oscillent entre scepticisme et sévérité. Certains internautes y voient un « rejet de la personne » plutôt qu’un désintérêt pour le contenu éditorial. « Énorme bide en vue », ironise un utilisateur de X, tandis qu’un autre tempère : « La curiosité du premier jour était logique, mais tout le monde ne pouvait pas rester. » Ces réactions traduisent l’enjeu d’image auquel fait face la nouvelle présentatrice.
Un défi d’installation sur la durée
Après seulement deux éditions, le constat est clair : l’effet nouveauté ne s’est pas transformé en effet fidélité. Reste désormais à Léa Salamé à imposer son style et à convaincre que sa présence peut incarner le 20 heures sur le long terme. Pour France 2, l’enjeu dépasse l’audience brute : il s’agit de consolider la crédibilité de son JT face au mastodonte TF1, tout en rassurant un public visiblement partagé.