Et si, dans les tout derniers instants, le corps ne faisait que répondre à un appel invisible ? Ce geste simple mais bouleversant, souvent observé au chevet des mourants, intrigue autant qu’il apaise. Pour les soignants, il serait un ultime lien entre le monde physique et une autre dimension.
Selon Katie Duncan, infirmière en soins palliatifs aux États-Unis, de nombreuses personnes lèveraient la main vers le ciel avant de rendre leur dernier souffle. Ce mouvement, relevé dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, ne serait ni rare ni anodin. Il ne provoque aucune douleur et semble exprimer un besoin profond de se connecter à une présence invisible. Pour Katie Duncan, il s’agit là d’un phénomène courant, souvent adressé, consciemment ou non, à des proches disparus – parents, amis, voire même animaux de compagnie.
Un lien avec les « visions de fin de vie »
Ce geste pourrait être le prolongement de ce que les soignants appellent des “visions de fin de vie”, un phénomène régulièrement rapporté dans les derniers jours ou heures précédant la mort. Dans ces moments-là, les patients affirment souvent voir des figures lumineuses, des anges ou des proches décédés, apportant un sentiment de sérénité. Katie Duncan précise : « C’est un de ces phénomènes inexplicables. Mais il revient fréquemment. » Un signe que le corps, même en fin de parcours, chercherait une forme de communication ou de réconfort.
Des témoignages bouleversants
Ce geste singulier n’est pas isolé. De nombreux internautes ayant vécu la fin de vie d’un proche s’y retrouvent. « Mon mari a levé les bras et a dit ‘maman’, avec un sourire immense », écrit une internaute. Ce type de réaction semble universel, traversant les cultures et les croyances. Il exprime un retour aux origines, un appel vers une figure protectrice ou un espace familier. Souvent, il s’accompagne de calme, voire de bonheur visible, comme un soulagement intérieur à l’approche de la fin.
Un phénomène qui ne relève pas de la science, mais de l’humanité
Pour les soignants comme Katie Duncan, ces gestes ne peuvent être expliqués uniquement par des critères médicaux ou neurologiques. Ils appartiennent à cette zone floue où la biologie côtoie le spirituel, l’émotionnel, voire le mystique. C’est peut-être ce qui les rend si marquants. L’infirmière insiste : « Ce sont des moments paisibles. Et s’ils ne sont pas toujours compréhensibles, ils offrent au moins une forme de réconfort – au patient, mais aussi à ceux qui restent. »
Comment accompagner ce moment ?
Face à ce mouvement ou à ces visions, les soignants et les proches sont souvent déstabilisés. Mais selon les professionnels en soins palliatifs, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il s’agit d’un phénomène naturel, et parfois spirituel, qui fait partie intégrante du processus de départ. Le meilleur réflexe : ne pas interrompre ce moment, l’accompagner en silence, ou par une présence douce. Loin d’être un signe de souffrance, il serait au contraire une ultime expression de paix.