Figure emblématique du paysage audiovisuel français pendant près de quatre décennies, Daniel Bilalian s’est éteint à l’âge de 78 ans.
Son décès, annoncé par ses proches, marque la fin d’une ère pour France Télévisions, où il a longtemps incarné le journalisme avec rigueur et passion. Pendant près de 40 ans, Daniel Bilalian a été l’un des visages incontournables du service public. C’est dans les années 1980 qu’il fait ses premiers pas remarqués sur Antenne 2 Midi, avant de gravir les échelons en accédant aux commandes du 20 heures et des journaux télévisés du week-end. Au fil du temps, son professionnalisme séduit, et dans les années 1990, il devient même l’un des présentateurs réguliers du 13 heures puis du 20 heures sur France 2, aux côtés de Bruno Masure.
Un pilier du journalisme sportif
En 2004, le parcours de Daniel Bilalian prend une orientation décisive avec sa nomination à la tête de la rédaction des sports de France Télévisions. L’année suivante, il devient directeur des sports, succédant à Frédéric Chevit. Sous sa direction, il commente les grandes cérémonies des Jeux olympiques, notamment en 2006 à Turin et en 2008 à Pékin, souvent accompagné de son fidèle complice, Nelson Monfort. Le duo devient emblématique, apprécié pour sa complémentarité à l’écran.
Un homme de convictions, parfois controversé
Durant ses années à la tête des sports, Bilalian ne fuit pas la polémique. En 2014, il soutient publiquement Philippe Candeloro, critiqué pour des propos jugés sexistes lors des épreuves de patinage artistique aux Jeux de Sotchi. Ce positionnement suscite un débat dans les médias, mais illustre sa fidélité envers ses collaborateurs. Ce trait de caractère, s’il lui a valu de solides amitiés, a aussi pu nourrir des tensions internes.
Des critiques internes et une fin de règne difficile
Loin de l’image lisse du présentateur, la fin de carrière de Daniel Bilalian fut marquée par des remous en interne. En 2010, un vote de défiance majoritaire est exprimé par les journalistes de sa rédaction, mettant en cause son mode de gestion et son absence sur le terrain. Malgré cette contestation ouverte, il reste en poste encore quelques années avant d’être finalement remplacé en 2016 par Laurent-Éric Le Lay.
Une vie personnelle discrète mais solide
Daniel Bilalian, en dehors des plateaux, menait une vie personnelle discrète mais ancrée dans la stabilité familiale. Il laisse derrière lui sa fille Marguerite, née en 1975 de son union avec Christine de Précigout. En 2020, il avait épousé Frédérique Renimel Bilalian, son dernier amour, avec qui il partageait ses dernières années loin des projecteurs.