Une étude britannique a révélé une tendance pour le moins déroutante : près d’une femme en couple sur deux disposerait d’un « plan B sentimental » en cas de rupture.
Ce phénomène, qui mêle amitié, attachement et prudence affective, interroge autant sur la solidité des couples que sur la vision contemporaine de l’amour. Relayée par le Daily Mail, l’enquête menée par l’institut One Poll auprès de 1.000 femmes dévoile que beaucoup entretiennent, consciemment ou non, une relation parallèle d’attente. Pas d’infidélité ici, mais la présence d’un homme déjà dans leur entourage : un ancien camarade de classe, un collègue, un ex, voire une simple connaissance de la salle de sport. Cet « autre » devient une figure rassurante, prêt à consoler et à épauler si la relation principale venait à se briser.
Le profil type du plan B
Les résultats de l’étude dressent un portrait-robot étonnamment précis. L’homme en question est connu depuis environ sept ans en moyenne, et reste dans l’ombre, « prêt et en attente ». Une femme sur dix affirme même que cet homme lui a déjà déclaré un amour indéfectible, tandis qu’une sur cinq est persuadée qu’il quitterait tout pour elle. Cette figure du « plan B » semble donc moins anecdotique qu’on pourrait le croire.
Mariées plus concernées que les concubines
Un autre enseignement surprenant est que les femmes mariées se révèlent plus enclines à entretenir cette roue de secours sentimentale que celles simplement en couple. Comme si la perspective d’un engagement à long terme incitait paradoxalement à prévoir une échappatoire affective. Cette précaution illustre une certaine lucidité : dans une époque où les ruptures sont fréquentes, beaucoup préfèrent s’assurer une présence de substitution.
Entre pragmatisme et inquiétude
Pour un porte-parole de One Poll, ces résultats ont de quoi troubler plus d’un homme : « Ces conclusions risquent d’instiller une crainte dans de nombreux couples, mais elles peuvent aussi rassurer les femmes en quête de tendresse et de sécurité affective. » Derrière cette stratégie, il y a l’idée que l’amour n’offre aucune garantie, et que le romantisme se conjugue désormais avec une part de prudence.
Quand le romantisme laisse place à la stratégie
L’étude conclut sur un constat amer : l’adage « l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs » ne semble plus suffire à freiner ce besoin d’assurance. Dans un monde où l’amour est perçu comme fragile et éphémère, certaines préfèrent sécuriser leurs arrières, quitte à reléguer le romantisme au second plan. Une évolution qui questionne notre rapport à la fidélité, à l’engagement et à la confiance dans le couple.