Un village ordinaire, une confiance accordée, puis une dérive insidieuse : l’histoire de ce couple tarnais condamné pour avoir dépouillé un homme de 95 ans interroge la fragilité des personnes âgées face aux abus.

Kelly C., 39 ans, intervenait au domicile du nonagénaire pour l’aider dans son quotidien. Ce lien supposé protecteur s’est progressivement transformé en opportunité de profit. Selon l’enquête, l’aide à domicile aurait repéré l’argent liquide conservé par l’homme et en aurait parlé à son compagnon, Jean H., 41 ans. À partir de là, les retraits se seraient multipliés entre janvier et avril 2024, sans que la victime s’en rende compte immédiatement.
Un train de vie soudainement démesuré
Les enquêteurs ont rapidement été interpellés par l’enrichissement spectaculaire du couple, qui pourtant cumulait dettes et difficultés financières. En quelques mois seulement, ils achètent six véhicules, dont trois BMW, s’offrent jet-ski, bijoux et vêtements de marque. Leur niveau de vie tranche radicalement avec leurs revenus officiels. Ce sont justement les fils de la victime, inquiets devant ces dépenses étonnantes, qui alertent les autorités.
Fraudes multiples et mensonges à répétition

L’enquête a révélé que les vols n’étaient pas la seule source d’argent illicite. Kelly C. déclarait être mère isolée pour bénéficier de prestations de la CAF auxquelles elle n’avait pas droit. Son compagnon, de son côté, vendait des chiots sans jamais déclarer ces revenus au fisc. Ce cumul de fraudes démontre, selon le tribunal, une organisation consciente visant à améliorer le quotidien du couple par des moyens illégaux.
Le dénouement devant la justice
Lors de l’audience à Albi, Jean H. a reconnu les faits, expliquant avoir cédé à la facilité après une première occasion. Il aurait justifié les vols par une situation financière difficile et une opportunité selon lui “trop simple”. La justice a cependant retenu la gravité de l’abus, notamment en raison de l’âge avancé et de la vulnérabilité de la victime. Le couple a ainsi été condamné, et doit également rembourser les sommes estimées volées, bien que leur montant exact reste difficile à établir.










