Un drame a frappé l’école de gendarmerie de Tulle, plongeant l’institution dans le deuil. Lors d’un exercice encadré, un jeune élève gendarme de 24 ans a perdu la vie, malgré une mobilisation immédiate des secours. La Gendarmerie nationale pleure l’un des siens, emporté en pleine formation.
Le mercredi 9 avril 2025, la vie d’Irvin Félicité, élève gendarme, s’est tragiquement arrêtée. Alors qu’il participait à une séance de MSAA (Maîtrise Sans Arme de l’Adversaire) dans le gymnase de l’école de Tulle, en Corrèze, le jeune homme a été victime d’un malaise cardiaque brutal. L’exercice en cours, consistant à pratiquer un menottage sur un plastron – un rôle joué par un camarade –, s’est soudainement interrompu lorsqu’Irvin s’est effondré. Les instructeurs présents ont immédiatement pratiqué les gestes de secours, avant l’arrivée des pompiers et du SAMU. Malgré tous les efforts déployés, le jeune militaire est décédé au CHU de Limoges, où il avait été transféré par hélicoptère dans un état critique.
Une perte immense pour sa famille et ses camarades
Le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué officiel, a confirmé la triste nouvelle. Irvin Félicité n’était pas seulement un élève engagé et prometteur : il était également le fils d’un gendarme retraité et le jeune père d’une fillette de six mois. Une double peine pour sa famille, déjà marquée par la culture de l’engagement au service de la nation. La disparition d’Irvin bouleverse profondément ses proches et ses camarades de promotion, confrontés brutalement à la réalité du métier qu’ils s’apprêtent à embrasser. À Tulle, comme dans toute la Gendarmerie, l’émotion est vive.
Une enquête ouverte pour faire la lumière
Si les causes immédiates du décès semblent liées à un arrêt cardiaque, une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Comme le rappelle le média Ici Corrèze, il s’agit de comprendre ce qui a pu entraîner un tel malaise chez un jeune homme en pleine formation physique. L’objectif est de s’assurer que toutes les conditions de sécurité étaient bien respectées, et d’exclure tout manquement. La transparence est essentielle, tant pour la famille du défunt que pour les institutions concernées.
Une communauté unie dans la douleur
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, la Gendarmerie nationale a exprimé sa « douleur et vive émotion ». « Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, à ses proches et à ses camarades », a-t-elle écrit sur Facebook, saluant le sacrifice silencieux d’un jeune homme en formation. Dans ces moments de deuil, la solidarité prend tout son sens. La Fondation Maison de la Gendarmerie a annoncé la mise en place prochaine d’une cagnotte afin de venir en aide à la famille d’Irvin. Un geste de soutien, mais aussi un signe que la grande famille de la Gendarmerie reste soudée dans les épreuves.
Un hommage à un engagement inachevé
La mort d’Irvin Félicité résonne douloureusement dans un contexte où le métier de gendarme reste exigeant et risqué, même en phase de formation. Elle rappelle à tous que derrière l’uniforme se trouvent des hommes et des femmes, jeunes parfois, portés par un idéal de service. Irvin était de ceux-là. Son parcours s’est interrompu avant même qu’il n’ait pu pleinement entrer dans la carrière. Mais son engagement, son courage, et sa mémoire vivront longtemps au sein de la communauté qu’il s’apprêtait à servir avec honneur.