Figure incontournable de l’audiovisuel français, Alexia Laroche-Joubert s’impose depuis plus de deux décennies comme une bâtisseuse de formats cultes.
Dans un entretien récent, elle revient avec franchise sur son parcours, ses liens avec les visages emblématiques de la télé-réalité, et notamment son attachement indéfectible à Loana, la première icône de Loft Story.
À la tête du groupe Banijay, Alexia Laroche-Joubert a façonné les émissions qui ont redéfini le paysage télévisuel français. De Koh-Lanta à La Star Academy, en passant par Loft Story, elle est l’architecte d’un divertissement grand public qui a souvent fait date. Invitée récemment sur le podcast Legend de Guillaume Pley, elle a ouvert une parenthèse intime sur son parcours, évoquant aussi bien ses réussites que ses douleurs personnelles, comme la perte du père de sa fille, un épisode qu’elle aborde avec pudeur.
Loana : du rêve à la désillusion
Parmi les visages marquants de sa carrière, Loana reste un symbole aussi fascinant que tragique. Révélée en 2001 dans Loft Story, elle incarne à la fois la fulgurance du succès et ses conséquences dévastatrices. Comme le souligne Guillaume Pley, « elle va sortir et se prendre une claque », confrontée soudainement à une notoriété incontrôlable. Alexia Laroche-Joubert confirme cette lecture : « Tout cet amour qu’elle a reçu d’un coup, c’était un choc après une enfance très difficile ». Mais l’après-Loft n’a pas été une suite dorée : addictions, dépression, passages à vide… Loana a vécu les revers les plus sombres de la lumière médiatique.
Une fidélité sans condition malgré les années
Loin d’avoir tourné la page, Alexia Laroche-Joubert est restée fidèle à Loana, malgré les hauts et les bas. « J’ai beaucoup de tendresse pour elle », confie-t-elle à Guillaume Pley. Ce lien dépasse la simple relation professionnelle. La productrice soutient Loana dans le concret du quotidien : elle lui paie toujours son loyer, comme l’a confirmé cette dernière dans les colonnes de Voici. Face à la question directe de Guillaume Pley – « Tu lui paies encore son loyer ? » – Alexia répond sans détour : « Oui, toujours ». Une aide précieuse, discrète, mais constante.
Une bienveillance lucide
Même si elle affiche une affection évidente, Alexia Laroche-Joubert reste lucide : « Elle n’est pas facile à porter parce qu’elle n’en fait qu’à sa tête », lâche-t-elle dans un éclat de rire. Cette relation, entre protection et distance, semble être marquée par une bienveillance solide, mais aussi par l’expérience d’une femme qui connaît les travers du système qu’elle a contribué à créer. Pour elle, Loana n’est pas qu’un visage nostalgique de la télé-réalité naissante, c’est une personne à part entière qu’elle refuse de laisser sombrer.
Une loyauté rare dans un milieu impitoyable
Alors que le monde de la télévision a souvent la mémoire courte, la fidélité d’Alexia Laroche-Joubert à Loana fait figure d’exception. Elle ne s’en vante pas, mais agit. Dans un secteur où les figures médiatiques sont souvent jetées dès que leur éclat ternit, elle choisit d’être présente, discrètement mais sûrement. Cette posture, loin du cynisme ambiant, révèle une part profondément humaine de cette femme de pouvoir, qui a su rester proche de ceux qu’elle a portés sous les projecteurs.