Le 30 mai 2013, lors d’une intervention en direct sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP) diffusée sur C8, Sophie Tissier, une intermittente du spectacle, a publiquement dénoncé les pratiques du groupe Bolloré suite à son acquisition du groupe Canal+.
Elle a mis en lumière une réduction salariale imposée à tous les intermittents, malgré un chiffre d’affaires annoncé de 5 milliards d’euros pour Canal+. En 2016, elle exprimait sur YouTube avoir été par la suite blacklistée par Canal+ et d’autres chaînes.
Contestation Courageuse sur Plateau
En janvier 2020, Sophie Tissier témoignait devant une commission d’enquête sur les violences dans divers secteurs créatifs. Elle décrivait des expériences douloureuses sur différents plateaux, notamment sur celui de TPMP, qu’elle qualifiait de « pire émission » de sa carrière en raison d’une atmosphère lourde de misogynie. Malgré un esprit d’équipe solide, l’ambiance y était déplorable. Elle mentionnait également les détails de sa baisse de salaire de 2013, qu’elle jugeait illégale.
Lourdes Conséquences d’un Engagement
Sophie Tissier a également révélé être victime de précarité exacerbée, soulignant que les postes d’intermittents, souvent occupés par des femmes, étaient particulièrement touchés. Son audace de parler ouvertement lui a coûté cher : elle a subi des représailles, incluant des procédures judiciaires où elle fut faussement accusée d’escroquerie. Malgré plusieurs plaintes classées sans suite entre 2018 et 2020, les batailles légales ont eu des répercussions dévastatrices sur sa vie personnelle et professionnelle. Isolée et sur-endettée, elle continue de lutter pour ses droits, en attente d’une justice qui semble lointaine.