La disparition soudaine du pape François, survenue ce lundi 21 avril, a bouleversé des millions de fidèles à travers le monde.
Mais derrière l’émotion collective, des voix s’élèvent pour questionner les circonstances exactes de sa mort. Était-ce un accident brutal, ou le choix conscient d’un homme convaincu d’avoir accompli sa mission divine jusqu’au bout ?
Une mort rapide, mais jugée étrange
Le pape François est officiellement décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC), survenu peu après une dernière apparition publique pleine de symboles. Pourtant, pour certains médecins, la soudaineté de ce décès soulève des interrogations. Le docteur Jean-Jacques Zambrowski, intervenant sur Europe 1, a exprimé son scepticisme : « Ce n’est pas qu’il soit mort qui est étrange, c’est qu’il soit mort ainsi, de façon aussi brutale ».
Selon lui, les traitements médicaux du pape le protégeaient justement contre ce genre d’accident. Il évoque l’éventualité d’un anévrisme ou d’une embolie, mais les deux hypothèses semblent peu probables au regard des soins qu’il recevait régulièrement. « Il avait l’air affaibli, mais pas au seuil de la mort », insiste-t-il.
Des signes de faiblesse, mais une volonté intacte
Dimanche, la veille de son décès, le pape avait encore eu la force de bénir un enfant sur la place Saint-Pierre, offrant une image émouvante et empreinte de spiritualité. « Il semblait fatigué, mais animé par quelque chose de fort, presque lumineux », a rapporté un témoin.
Ce contraste saisissant entre son état visible et sa disparition soudaine alimente les spéculations autour d’une possible résignation volontaire. Le médecin évoque même une certaine perplexité face à la chronologie des faits : « Jusqu’à la veille, tout paraissait aller… sinon mieux, du moins moins mal », avant d’être interrompu par le présentateur.
Le récit bouleversant des derniers instants
Un témoignage rapporté par le Vatican News vient renforcer l’idée d’un départ maîtrisé. Selon Valérie Bénaïm, le pape François aurait demandé à son infirmier : « Tu crois que je peux le faire ? », juste avant de se rendre une dernière fois sur la place Saint-Pierre. Encouragé, il s’y serait attardé près de quinze minutes.
Ses derniers mots auraient été empreints d’une grande simplicité et d’une gratitude profonde : « Merci. Merci de m’avoir fait retourner sur la place Saint-Pierre ». Une phrase qui, selon ses proches, résonne comme un adieu. Elle donne le sentiment que le pape aurait voulu boucler la boucle, accomplir ce dernier geste symbolique avant de s’éteindre paisiblement.
Une mort en conscience ? La thèse prend de l’ampleur
Certains observateurs vont plus loin encore. Un journaliste d’Europe 1 affirme que le pape aurait choisi le moment de sa mort, en s’abandonnant à elle après avoir ressenti que son œuvre était accomplie. « Une belle mort », dit-il, « en ce lundi de Pâques, une fin presque mystique ».
La docteure Claire Fourcade, spécialiste des soins palliatifs, confirme cette hypothèse : des patients, lorsqu’ils sentent leur mission terrestre achevée, peuvent décider inconsciemment – ou délibérément – de partir. « Cela se produit souvent de nuit, ou lorsque la pièce est vide. Un choix intime, serein, intérieur », explique-t-elle.
Qu’il s’agisse d’un AVC imprévisible ou d’un ultime acte de foi, la fin de vie du pape François fascine autant qu’elle interroge. Ce pontife, surnommé le pape des pauvres, aura marqué l’histoire par sa simplicité, son humilité, et peut-être aussi, par le calme avec lequel il aurait accueilli la mort, comme le dernier chapitre d’un pontificat habité par le sens du devoir.