Fille de la Première dame, avocate de profession, chroniqueuse en vue et désormais administratrice dans une entreprise à la croisée des intérêts publics et privés : Tiphaine Auzière se retrouve au centre d’une double actualité.
Une exposition qui soulève autant de curiosité médiatique que d’interrogations politiques sur ses récentes fonctions et leurs potentielles implications. Depuis son arrivée sur le plateau de Touche pas à mon poste, Tiphaine Auzière multiplie les apparitions en tant que chroniqueuse judiciaire, apportant une expertise juridique à des débats souvent très exposés. Sa participation à l’émission de Cyril Hanouna n’est pas passée inaperçue. Très vite, des rumeurs ont émergé autour d’une relation personnelle avec l’animateur, alimentant les conversations dans les colonnes de la presse people. Si ces spéculations n’ont jamais été confirmées, leur viralité a renforcé l’attention portée à la fille cadette de Brigitte Macron.
Une nomination stratégique dans un secteur sensible
Parallèlement à sa visibilité télévisée, Tiphaine Auzière a été nommée administratrice indépendante au sein d’Arvene Group, une société française spécialisée dans la géothermie et l’extraction du lithium. Cette nouvelle fonction lui rapporte 62 000 euros pour l’année 2024, selon L’Informé. Une somme notable pour un poste stratégique, d’autant plus que les liens entre Arvene et l’État sont particulièrement étroits. L’Ademe (Agence de la transition écologique), bras armé de l’État dans les politiques environnementales, détient 9,3 % du capital de l’entreprise.
Une entreprise sous surveillance étatique
Le groupe Renault, dont l’Agence des participations de l’État est le principal actionnaire, possède lui aussi des parts dans Arvene. Ces éléments soulèvent des soupçons de conflit d’intérêts, d’autant plus que Tiphaine Auzière serait personnellement impliquée dans l’entreprise via des investissements privés. Une proximité troublante entre le pouvoir politique, l’économie verte et une personnalité issue du cercle présidentiel.
Des ramifications familiales qui interpellent
L’affaire ne s’arrête pas là. Tiphaine Auzière détiendrait également des parts dans la SCI Bremselati, une société immobilière fondée récemment par la famille Macron. Parmi les actionnaires : Emmanuel Macron lui-même, Brigitte Macron, et plusieurs membres du cercle familial. Ce croisement entre intérêts privés et responsabilités publiques renforce l’idée d’un maillage d’influences autour de la jeune avocate, dont la visibilité ne cesse de croître.
Une dépendance directe à l’arbitrage de l’État
Les activités d’Arvene ne peuvent se développer sans l’aval direct des autorités publiques, notamment pour l’octroi de permis d’exploitation dans la géothermie et le lithium. Or, ces décisions dépendent du ministère de l’Industrie, actuellement dirigé par Marc Ferracci, proche collaborateur d’Emmanuel Macron. La récente visite du ministre sur un site d’Arvene n’a fait qu’attirer davantage l’attention sur les liens profonds entre le gouvernement et l’entreprise.