Alors qu’il sillonne les routes de France pour présenter son dernier album, Thomas Dutronc trouve dans sa terre corse un refuge intime, chargé de souvenirs et d’émotions.
Entre le deuil de sa mère, le rapprochement avec son père et les confidences sur le bonheur, l’artiste se livre comme rarement auparavant.
À Monticello, petit village corse perché au cœur de la Balagne, Thomas Dutronc entretient un lien précieux avec ses racines. C’est là, dans la maison que lui a léguée sa mère Françoise Hardy, que réside désormais son père, Jacques Dutronc. « Mon père habite chez moi maintenant. C’est un squatteur, il n’a jamais eu d’appartement ! », plaisante-t-il dans les colonnes du magazine Gala. Derrière l’humour, on devine une tendresse sincère, renforcée par les épreuves récentes. La disparition de sa mère en juin 2024 a changé la dynamique familiale, et Thomas tient plus que jamais à préserver ce lien filial.
L’urgence d’un temps précieux à deux
En plein tour de France pour son album Il n’est jamais trop tard, l’artiste de 51 ans n’oublie pas l’essentiel. Son père, âgé de 82 ans, devient aujourd’hui une priorité. Malgré un emploi du temps chargé, Thomas Dutronc prend soin de retourner régulièrement en Corse pour passer du temps à ses côtés. « Je ressens l’urgence d’être avec lui », confie-t-il, soulignant combien cette présence partagée est devenue précieuse. Il ajoute avec pudeur : « Il me l’a dit sans me le dire, c’est très touchant. » Une déclaration empreinte d’émotion, reflet d’une relation désormais apaisée.
Une réflexion intime sur le bonheur
À l’approche de son concert à Marseille, prévu le 25 avril, Thomas Dutronc a accordé un entretien au journal La Provence, dans lequel il a livré une confession familiale bouleversante qui éclaire sa conception du bonheur. Lorsqu’on lui demande ce que signifie pour lui ce mot aux contours flous, il remonte le fil de sa mémoire familiale : « Mon arrière-grand-mère maternelle a dit à ma grand-mère durant toute son enfance ‘on ne voulait pas de toi’. Et elle ne l’a jamais prise dans ses bras. » Une douleur transmise de génération en génération, que Thomas cherche à comprendre et à guérir à sa manière.
L’amour, comme ultime boussole
Pour le fils de Jacques Dutronc et Françoise Hardy, le bonheur ne se mesure ni à la notoriété, ni aux possessions matérielles. « Le bonheur, ce n’est pas que l’argent. C’est une espèce de sérénité, c’est avoir de la chaleur humaine, c’est pouvoir dire ce qu’on a sur le cœur », résume-t-il. Ces paroles résonnent avec une justesse particulière, tant elles reflètent la volonté de renouer avec l’essentiel dans une existence souvent marquée par l’exposition médiatique. « Le bonheur, c’est tout simplement l’amour. Du moment qu’il y a de l’amour, tout se passe bien », conclut-il. Une philosophie de vie, douce et lucide, à l’image de l’artiste qu’il est devenu.