Dans un contexte économique tendu, la question fiscale continue d’alimenter de vifs débats.

Alors que la taxe dite « Zucman » ambitionnait de créer un impôt plancher sur le patrimoine des ultra-riches, son rejet au Sénat a ravivé les tensions politiques et médiatiques. Jusqu’à entraîner des prises de position inattendues, comme celle de Patrick Sébastien, très franc-parler sur le sujet.
Adoptée en février dernier à l’Assemblée nationale, la taxe Zucman prévoyait un impôt minimal de 2 % pour les très grandes fortunes. Ses partisans voyaient dans ce dispositif un moyen de réduire le déficit public d’environ 20 milliards d’euros, alors que l’État cherche 40 milliards d’économies supplémentaires. Mais au Sénat, la mesure a été balayée. Les opposants — majorité de droite et gouvernement compris — ont pointé un risque d’exil fiscal, un frein potentiel à l’investissement et une menace pour l’emploi. La fracture politique s’est alors nettement creusée.
Un débat qui divise profondément l’opinion

La question de taxer davantage les grandes fortunes reste délicate en France. Pour certains, il s’agit d’un effort de justice sociale ; pour d’autres, d’une politique économique dangereuse, susceptible d’affaiblir l’attractivité du pays. Le rejet au Sénat a donc été vécu comme un coup d’arrêt prévisible, mais aussi comme un symptôme du clivage durable autour des politiques fiscales.
Invité sur BFMTV le 17 novembre 2025, Patrick Sébastien s’est exprimé sans détour. Connu pour son franc-parler, l’artiste a d’abord rappelé qu’il avait “toujours défendu les impôts”, assurant en payer « beaucoup ». À la question d’Apolline de Malherbe sur la possibilité de taxer encore davantage les plus riches, il répond d’abord « non », avant de nuancer en posant ses conditions : taxer, oui, mais pas pour financer des structures ou réseaux qu’il juge “proches du pouvoir”.
“Je suis confortable, pas très riche”

L’artiste de 72 ans a tenu à rappeler son propre rapport au travail et à l’argent. Il refuse l’idée d’appartenir aux ultra-riches, affirmant qu’il continue de travailler pour gagner sa vie. Pour lui, l’impôt doit rester proportionnel aux revenus et servir des objectifs clairement définis. Sur la taxe Zucman, il se montre sceptique : « Si c’est pour entretenir des associations ou des copains, non ». Une critique directe de ce qu’il perçoit comme des dérives possibles dans l’utilisation des fonds publics.
Patrick Sébastien conserve néanmoins une position constante : payer beaucoup d’impôts est normal lorsque l’on gagne beaucoup d’argent, un principe qu’il dit avoir toujours défendu. Mais la taxe Zucman, selon lui, manque de garanties et risque d’être mal orientée. Cette prise de parole illustre bien la complexité du débat : même parmi ceux qui soutiennent l’impôt, la méfiance demeure face à des réformes fiscales jugées trop floues ou mal ciblées.










