Mis à mal par une condamnation judiciaire et fragilisé dans sa carrière télévisuelle, Stéphane Plaza contre-attaque.
L’animateur vedette de M6 accuse la justice d’avoir truqué son procès et engage une procédure inédite contre l’État, espérant laver son honneur et retrouver sa crédibilité publique. “Je suis innocent et je le proclame haut et fort.” C’est avec une détermination palpable que Stéphane Plaza, visiblement éprouvé, s’est exprimé ce jeudi 5 juin en conférence de presse. Condamné à un an de prison avec sursis pour violences conjugales, l’animateur a décidé de ne pas en rester là. Accompagné de ses avocats, il dénonce un procès “truqué”, ciblant directement le parquet de Paris qu’il accuse d’avoir fabriqué un faux en écriture publique pour influencer la décision du tribunal.
“C’est un scandale judiciaire,” a affirmé maître Antonin Gravelin-Rodriguez. “Nous avons découvert une falsification dans le dossier. Il ne s’agit pas d’une simple erreur de procédure, mais d’une manœuvre délibérée.” Une assignation contre l’État a été déposée dans la matinée, signe que la riposte de Plaza est bien réelle, calculée, et désormais publique.
Le lourd passif judiciaire d’un animateur sous pression
Depuis les révélations de Mediapart en 2023, la réputation de Stéphane Plaza a connu un effondrement brutal. Trois anciennes compagnes ont témoigné contre lui, évoquant des faits de violences répétées. Si la justice l’a relaxé dans un dossier, elle l’a en revanche reconnu coupable dans celui d’Amandine, prononçant une condamnation assortie d’une interdiction de contact de trois ans avec la plaignante.
Dans sa défense, Plaza martèle : “Je n’ai jamais levé la main sur une femme. Je suis profondément meurtri par cette injustice.” Il accuse le parquet d’avoir volontairement occulté des éléments à décharge, modifiant ainsi l’équilibre du procès et, selon ses avocats, manipulant l’opinion publique au passage.
Une image médiatique fragilisée par de nouvelles affaires
Et comme si la tourmente ne suffisait pas, une seconde affaire est venue jeter de l’huile sur le feu. En mai, des substances suspectes sont découvertes à son domicile dans le cadre d’une enquête sur des stupéfiants. Bien que Stéphane Plaza n’ait été entendu qu’en qualité de témoin, cette nouvelle mise en cause entache un peu plus son image, déjà mise à mal par les accusations de violences.
“Je ne suis pas concerné par cette enquête. Il n’y a pas de poursuites, juste une audition de routine,” a-t-il tenté de clarifier. Mais le contexte est explosif, et dans un paysage médiatique en quête de transparence, la confiance se délite.
M6 prend ses distances avec son animateur vedette
Lentement mais sûrement, le lien entre M6 et Stéphane Plaza semble se fissurer. Longtemps protégé par l’ancien dirigeant Nicolas de Tavernost, l’animateur subit désormais la rigueur de son successeur, David Larramendy, plus strict en matière d’image et de responsabilité. Selon des sources internes relayées par Public, la direction de la chaîne envisagerait de se désengager totalement, y compris du réseau immobilier qui porte le nom de Plaza et dont elle détient 51 %.
“La direction ne veut plus entendre parler de lui,” lâche un proche du dossier. Une phrase qui en dit long sur la rupture d’un soutien longtemps indéfectible.
Un avenir suspendu à une bataille de vérité
Face aux accusations, Stéphane Plaza ne baisse pas les bras. Il affirme que son destin a été brisé, son honneur sali, mais que son combat ne fait que commencer. “Je suis un roseau qui plie, mais ne rompt pas,” a-t-il déclaré, réaffirmant sa volonté de faire reconnaître publiquement son innocence.