L’année 2025 place les finances publiques françaises sous une pression inédite. Déficit persistant, dette en hausse et blocages politiques plongent l’exécutif dans une course contre la montre.

Alors que le budget de l’État reste introuvable à l’approche de la nouvelle année, le chef de l’État hausse le ton et impose un calendrier resserré pour éviter l’enlisement. La France traverse une zone de fortes turbulences financières. La combinaison d’un déficit public élevé et d’une dette qui continue de croître réduit considérablement les marges de manœuvre budgétaires. Dans ce contexte tendu, l’exécutif peine à concilier impératifs économiques, exigences sociales et équilibres politiques, au moment même où la crédibilité financière du pays est scrutée de près.
Sébastien Lecornu face à une mission à haut risque
Pour tenter de remettre de l’ordre dans les comptes publics, Sébastien Lecornu a été chargé de mener une bataille budgétaire complexe. Déterminé à réduire le déficit, le Premier ministre a multiplié les propositions. S’il est parvenu à faire adopter le budget de la Sécurité sociale, le chantier du budget de l’État s’est révélé bien plus explosif, mettant rapidement son gouvernement dans l’impasse.
Un succès partiel sur le budget de la Sécurité sociale

Sur le front social, Matignon a réussi à arracher un compromis. En tendant la main au Parti socialiste, le gouvernement a obtenu la validation du budget de la Sécurité sociale, au prix de concessions sensibles, notamment sur le dossier des retraites. Un accord arraché de haute lutte, qui n’a toutefois offert qu’un répit de courte durée à l’exécutif.
Le budget de l’État bloqué par les divisions parlementaires
Dès que les discussions ont porté sur le financement global de l’État, les lignes se sont durcies. Entre une Assemblée nationale fragmentée et un Sénat dominé par une droite et un centre opposés à toute hausse d’impôts, aucun consensus n’a émergé. Les débats se sont enlisés, laissant le budget de l’État sans issue claire à quelques jours de la fin de l’année.
Emmanuel Macron hausse le ton face à l’impasse
Face à ce blocage persistant, Emmanuel Macron a décidé d’intervenir personnellement. Lors du Conseil des ministres du lundi 22 décembre 2025, il a fixé une ligne rouge. « Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation », a-t-il martelé, selon les propos rapportés par Maud Bregeon.
Un objectif clair : tenir la barre des 5 % de déficit

Le chef de l’État a également rappelé le cap à suivre. Le futur budget devra respecter l’objectif de 5 % de déficit tout en finançant les priorités nationales, a-t-il exigé. Une équation délicate, dans un climat politique tendu, où chaque concession est immédiatement perçue comme un recul par une partie des parlementaires.
La loi spéciale, ultime recours de l’exécutif
Dans l’attente d’un accord, le gouvernement se résout à une solution transitoire. Une loi spéciale budgétaire va permettre de reconduire provisoirement le budget de 2025, assurant la continuité de l’État. Ce dispositif autorise la perception des impôts et le paiement des fonctionnaires, mais exclut toute nouvelle dépense, gelant de facto toute ambition politique supplémentaire.
Une fin d’année sous haute tension à l’Élysée
En coulisses, l’impatience gagne les rangs du pouvoir. À l’Élysée, la nervosité est palpable, confient plusieurs sources proches du dossier. Pendant que les négociations piétinent, la dette publique poursuit sa progression, accentuant la pression sur l’exécutif et sur le Premier ministre, sommé de trouver une issue rapide.










