Connue du grand public pour son rôle emblématique de Julie Lescaut, Véronique Genest n’est pas seulement une figure du petit écran.
Derrière le personnage de la commissaire au grand cœur se cache une femme entière, tour à tour comédienne engagée, citoyenne controversée et fille confrontée à des secrets familiaux bouleversants. Une trajectoire faite de révélations, de convictions… et de blessures intimes. Avant d’enfiler l’uniforme de Julie Lescaut, Véronique Genest rêvait déjà de planches et de projecteurs. Très jeune, elle se passionne pour le théâtre et les arts vivants. Son père la surnomme « la grande Sarah », en clin d’œil à Sarah Bernhardt, comme une prédiction. Après des débuts discrets dans des publicités et quelques apparitions au cinéma, c’est sur TF1 que sa carrière bascule.
De 1992 à 2014, elle incarne la célèbre commissaire Julie Lescaut dans plus de 100 épisodes. Une série qui fera d’elle l’un des visages les plus populaires de la télévision française. À la fois mère, flic, femme forte et vulnérable, Julie Lescaut devient une icône, et Véronique Genest, une valeur sûre de la fiction française.
Une incursion mouvementée dans l’arène politique
Si sa notoriété est née de la fiction, ses prises de position bien réelles l’ont souvent placée au cœur de polémiques. En 2012, l’actrice se distingue par des propos controversés sur l’Islam, tenus d’abord sur Twitter, puis confirmés sur les plateaux de télévision. Elle reconnaît alors une forme d’islamophobie, ce qui lui vaudra de nombreuses critiques dans les médias comme sur les réseaux sociaux.
En 2013, elle tente un pas vers la politique, en tant que suppléante d’un candidat indépendant aux législatives partielles, avant de se retirer rapidement. En 2022, elle soutient la campagne présidentielle d’Éric Zemmour, se positionnant définitivement dans une ligne politique assumée, quitte à se couper d’une partie de son public.
Le théâtre comme refuge, les origines comme révélation
Loin des polémiques, Véronique Genest se recentre aujourd’hui sur le théâtre, sa passion première. Dans le podcast Censuré, elle confie préférer « le rapport direct au public » et évoque son enthousiasme pour son prochain projet, une pièce nommée Révélations. Un titre qui prend tout son sens à la lumière de ce qu’elle a confié récemment.
Dans un entretien à Télépro, l’actrice dévoile un pan méconnu de son histoire familiale. Lors d’un anniversaire, elle apprend que le père de sa mère n’était pas son père biologique. Une découverte tardive, à l’âge adulte, qui remet en question une partie de son identité. Très proche de sa mère, disparue en 2022 à 90 ans, Véronique Genest avoue avoir « compris beaucoup de choses » sur elle après cette révélation. Des non-dits familiaux qui l’ont profondément marquée, bien au-delà du personnage qu’elle incarna pendant plus de vingt ans.