Arte replonge les téléspectateurs dans l’ambiance des années 1980 avec la diffusion du thriller La septième cible, porté par Lino Ventura.

Mais derrière ce classique du cinéma français se cache une anecdote méconnue : Sophie Marceau, alors en pleine ascension après La Boum, devait initialement partager l’affiche… avant de dire non, au prix fort. Réalisé par Claude Pinoteau, La septième cible réunit un casting impressionnant : Lino Ventura, Léa Massari, Jean Poiret, Robert Hoffmann, Élisabeth Bourgine, Béatrice Agenin ou encore Jean-Pierre Bacri. Le film suit Bastien Grimaldi, un écrivain reconnu, victime d’une série d’intimidations et d’attentats mystérieux. Appels anonymes, tentative d’explosion, appartement criblé de balles : le personnage incarné par Ventura sombre peu à peu dans la paranoïa, persuadé d’être la cible d’un vaste complot.
Sophie Marceau, l’actrice qui a dit non

À l’origine, Sophie Marceau devait jouer la fille de Lino Ventura. Engagée par Gaumont, l’actrice choisit finalement un autre projet : L’amour braque d’Andrzej Żuławski, qui deviendra son premier mari. Ce rôle lui tenait particulièrement à cœur, d’autant plus qu’Isabelle Adjani venait de se retirer du projet. Claude Pinoteau, réalisateur de La Boum, dut alors trouver une remplaçante en urgence : Élisabeth Bourgine reprit le rôle.
Un choix coûteux mais décisif

Le refus de Sophie Marceau ne resta pas sans conséquence. Furieux, les studios Gaumont, avec lesquels elle avait signé un contrat d’exclusivité, lui réclamèrent un million de francs de pénalités. L’actrice décida de payer l’amende pour se libérer et tracer sa propre voie, quitte à briser son image d’“égérie Gaumont”. Elle expliquera plus tard au micro de Konbini : « On aurait pu arranger trois jours de tournage, mais ils avaient décidé que ça serait autrement. Comme j’avais signé mon contrat, ils me tenaient. »
Une carrière relancée malgré tout
Ironie de l’histoire : quelques années plus tard, Sophie Marceau recollaborera avec Claude Pinoteau et Gaumont dans L’Étudiante, qui deviendra l’un de ses films emblématiques. Son choix risqué de 1985 a marqué une rupture, mais aussi affirmé son indépendance dans une industrie où elle est devenue, au fil du temps, l’une des actrices les plus populaires du cinéma français.










