Le parcours tragique de Jessica Brady, décédée à seulement 27 ans, rappelle combien certains symptômes peuvent être sous-estimés. Derrière ce drame, une mère se bat désormais pour transformer son histoire en leçon de santé publique, afin qu’aucun jeune patient ne subisse le même sort.
Pendant plusieurs mois, Jessica multiplie les consultations auprès de son médecin généraliste. Plus de vingt fois, ses douleurs abdominales, sa toux persistante, ses vomissements et sa perte de poids sont attribués au Covid-19. Pourtant, son état se dégrade inexorablement.
Le diagnostic fatal
C’est finalement une consultation privée qui révèle la vérité : un adénocarcinome de stade 4, déjà généralisé. Trois semaines après ce verdict, Jessica décède en décembre 2020. Sa mère se souvient : « Jess n’a survécu que trois semaines après son diagnostic en phase terminale. Malgré le choc, elle a fait preuve d’un courage et d’un amour indéfectibles. »
La naissance de la « règle de Jess »
Déterminée à honorer sa mémoire, la mère de Jessica milite aujourd’hui pour instaurer une règle simple en médecine générale. Après trois consultations pour les mêmes symptômes, les praticiens devraient être tenus de revoir leur diagnostic, prescrire des examens complémentaires ou solliciter un avis spécialisé.
Un enjeu crucial pour la médecine de proximité
Comme le souligne le professeur Kamila Hawthorne, présidente du Collège royal des médecins généralistes, de nombreux cancers se confondent avec des maladies bénignes, rendant leur détection complexe. Repenser le suivi des patients insistants pourrait sauver des vies.
Cette « règle de Jess », encore en débat, vise à transformer un drame individuel en outil de prévention pour tous.












