Dans une anticipation très médiatisée, Jordan Bardella, actuel président du Rassemblement National, s’apprête à publier son ouvrage intitulé « Ce que je cherche ».
Avant sa sortie officielle samedi prochain, des extraits choisis ont été partagés par Le Figaro Magazine, révélant des réflexions personnelles et politiques qui façonnent son image publique.
Jordan Bardella dépeint une jeunesse marquée par la précarité et un sentiment d’exclusion sociale.
Il raconte comment il a grandi dans la cité Gabriel-Péri à Saint-Denis, une expérience qu’il qualifie de « cauchemar », aux côtés de sa mère dans un environnement qu’il compare au Bronx new-yorkais, symbole de criminalité et de délabrement.
Ce récit s’inscrit dans une rhétorique plus large, où il se présente comme l’incarnation des classes populaires face à une élite politique déconnectée.
Un prénom, symbole de lutte de classe
Dans une critique sociale subtile, Bardella aborde la manière dont son prénom, « Jordan », a été perçu comme un marqueur de sa classe sociale, souvent accueilli avec moquerie et condescendance dans les cercles politiques.
Il exprime la difficulté d’assumer son identité dans un monde où les prénoms comme Arthur ou Charles symbolisent un milieu plus traditionnel.
Aujourd’hui, il revendique ce prénom comme un étendard de son appartenance à une France souvent ignorée par les élites.
Racines et héritage familial
Le livre explore également l’histoire de sa famille, en particulier ses origines italiennes et la vie de ses grands-parents ouvriers.
Jordan Bardella rend hommage à son grand-père Guerino, un ouvrier qui a trouvé sa retraite au Maroc, un pays qu’il a aimé pour son accueil chaleureux.
Cette évocation du passé familial sert à illustrer une France qui, selon lui, « a bien changé » et est devenue méconnaissable à cause du désordre et de la tension sociale.
Rencontre marquante avec Macron
Un autre moment clé du livre est sa rencontre avec Emmanuel Macron lors des « rencontres de Saint-Denis ».
Bardella partage ses impressions et les dynamiques de pouvoir observées lors de cette réunion, où il se positionne en challenger du président.
Sa présence est décrite comme une reconnaissance tacite de la « normalisation » du Rassemblement National, malgré les critiques et les réticences de l’establishment politique.