Entre barreau, politique et théâtre, Éric Dupond-Moretti n’a jamais cessé de cultiver son goût pour la parole libre et percutante. À la veille de son retour sur scène avec un spectacle en forme de confession, certaines de ses sorties les plus marquantes refont surface, rappelant son art consommé de la provocation.
Le mercredi 1er octobre 2025, l’ancien ministre de la Justice monte sur les planches du Fémina à Bordeaux avec son spectacle J’ai dit oui !. Redevenu ténor du barreau mais désormais aussi homme de scène, Éric Dupond-Moretti entend mêler confidences personnelles, plaidoiries théâtrales et coups de gueule assumés. Un projet qui intrigue, tant l’orateur s’est toujours illustré par sa capacité à captiver, à déranger et à séduire par la force des mots.
Une déclaration choc sur l’immigration
Parmi les épisodes marquants de sa carrière médiatique, une intervention télévisée face à Éric Zemmour reste dans les mémoires. « Si les Arabes demain, et les immigrés, et tous les gens qui sont venus ici se barrent, vous êtes dans la merde pour faire votre ménage ! », avait-il lancé sans détour, provoquant la stupeur du plateau. Plus qu’une provocation gratuite, cette sortie résumait son style : tranchant, excessif parfois, mais toujours volontairement déstabilisant.
Un débat toujours brûlant dans l’actualité
Cette phrase ressurgit alors que la question migratoire occupe à nouveau le devant de la scène politique. Récemment, sur France 5, l’historien Pascal Blanchard a rappelé, avec un ton professoral, que l’économie française repose largement sur la main-d’œuvre étrangère : de la restauration au bâtiment, en passant par les services à la personne. Un constat partagé par de nombreux observateurs, mais exprimé par Dupond-Moretti sous une forme plus crue, visant à provoquer un électrochoc dans l’opinion.
Une attaque ciblée contre ses adversaires
Car derrière cette saillie se cachait surtout un duel médiatique. L’ancien garde des Sceaux cherchait à confronter Éric Zemmour à ses contradictions, en pointant l’écart entre le rejet de l’immigration et la dépendance réelle de certains secteurs économiques à cette main-d’œuvre. Loin d’un discours technocratique, son intervention relevait d’un théâtre verbal dont il est passé maître, oscillant entre indignation sincère et mise en scène assumée.
Une voix qui continue de diviser
À travers ses prises de position comme sur scène, Éric Dupond-Moretti conserve une même ligne de conduite : ne jamais se taire, quitte à choquer. Ce choix lui vaut d’être critiqué autant qu’applaudi. Mais qu’il s’agisse de défendre une cause au tribunal, de débattre à la télévision ou désormais de livrer ses vérités sur scène, il reste fidèle à son credo : la parole comme arme et comme spectacle.













