France Inter s’apprête à tourner une page importante de son histoire matinale. Après des années de fidélité et d’engagement sans faille, l’un de ses chroniqueurs emblématiques s’apprête à quitter le navire. Retour sur ce départ qui marque la fin d’une ère pour la première radio de France.
Première radio de France, France Inter s’est imposée comme une référence, notamment grâce à sa matinale, animée par Léa Salamé et Nicolas Demorand, un duo désormais incontournable. Depuis 2017, leur équipe de chroniqueurs donne chaque matin un ton unique à l’antenne. Toutefois, un pilier de cette équipe, Claude Askolovitch, a décidé de se retirer à la fin de la saison. Une annonce qui a surpris auditeurs comme professionnels du milieu.
Une décision longuement mûrie par le journaliste
Selon des informations révélées par Télérama et confirmées peu après par Libération, Claude Askolovitch cessera d’intervenir dans la matinale à partir de juillet 2025. Il abandonnera également sa chronique de 6h15 dans la pré-matinale, présentée par Mathilde Munos. Après huit années de dévouement matinal, le journaliste a estimé que le moment était venu de préserver sa santé.
Un chroniqueur devenu une voix incontournable
Claude Askolovitch était en charge de la revue de presse quotidienne à 8h47, un rendez-vous que les auditeurs avaient intégré à leur rituel du matin. Son arrivée en 2017 avait marqué un tournant, succédant à Patrick Cohen et accompagnant l’ascension de Salamé et Demorand. Depuis, sa voix et son regard singulier sur l’actualité avaient fidélisé un large public.
Une décision motivée par des raisons de santé
Dans un entretien accordé à Télérama, Claude Askolovitch a expliqué les raisons de son départ : « Si j’avais dix ans de moins, je continuerais. Car il n’y a rien de plus beau qu’une matinale radio. Mais il ne serait pas intelligent d’aller au-delà et de prendre des risques pour ma santé ». Un aveu sincère et touchant, qui témoigne de l’exigence physique que représente ce rythme effréné.
Une fatigue accumulée au fil des années
Interrogé également par Libération, le journaliste a précisé qu’il se levait chaque jour à deux heures du matin depuis huit ans, ne dormant que trois à quatre heures par nuit, dix mois par an. « J’ai pris cher, j’ai tenu le choc. Mais il faut savoir être raisonnable », a-t-il confié, exprimant ainsi un besoin légitime de repos après des années de résistance physique.
Un héritage salué par la direction de France Inter
La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, n’a pas manqué de rendre hommage à Claude Askolovitch pour son travail remarquable. « Claude a réinventé la revue de presse, avec son ton, sa chorégraphie », a-t-elle salué dans Télérama. Elle a souligné que de nombreux auditeurs étaient devenus fidèles à ce moment de radio précisément grâce à l’énergie et au style du chroniqueur.
Une succession encore incertaine
Pour l’heure, France Inter n’a pas encore choisi le ou la remplaçante de Claude Askolovitch. La direction souhaite « se laisser du temps » avant de trancher, soucieuse de maintenir le niveau d’exigence et la singularité qui font la force de la matinale. En attendant, c’est avec émotion que Léa Salamé, Nicolas Demorand et les auditeurs s’apprêtent à dire adieu à cette figure familière.