À peine libéré, Nicolas Sarkozy choisit de dévoiler l’intimité de sa détention. Dans un climat politique déjà chargé, l’ancien chef de l’État transforme ses trois semaines passées derrière les murs de la prison de la Santé en récit autobiographique.

Un témoignage qui soulève autant de curiosité que de crispations, tant l’épisode demeure inédit sous la Ve République. L’ancien locataire de l’Élysée a annoncé sur X la parution, le 10 décembre 2025, de Le journal d’un prisonnier, publié chez Fayard, maison d’édition appartenant au groupe de Vincent Bolloré. Dans ce message, il livre quelques impressions marquantes de son séjour derrière les barreaux, confiant que la vie carcérale a renforcé son introspection, malgré un environnement qu’il décrit comme bruyant, austère et presque inhumain. Pour lui, les journées s’étiraient dans un vide rythmé par des sons permanents, loin de l’idée commune d’un silence monacal.
Une condamnation historique et des débats enflammés
Nicolas Sarkozy avait été incarcéré le 21 octobre 2025, après une condamnation en première instance à cinq ans de prison, dont une partie assortie d’un mandat de dépôt immédiat. Il a également écopé d’une amende de 100 000 euros. Le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre du dossier libyen, estimant qu’il avait laissé son entourage solliciter un financement illégal auprès du régime de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. L’affaire, déjà explosive, a provoqué un séisme politique, tant la mise sous écrou d’un ancien président est sans précédent dans l’histoire moderne de la France.
Trois semaines derrière les barreaux avant un contrôle judiciaire

Transféré à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy y a passé exactement vingt et un jours. Un laps de temps court, certes, mais qui a marqué durablement les esprits. Dans l’ombre de sa cellule, l’ancien président affirme avoir vécu une expérience éprouvante mais transformatrice, un moment où le retrait forcé a nourri une forme de réflexion intérieure, loin du tumulte politique. Libéré le 10 novembre, il demeure placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès en appel, prévu entre mars et juin 2026 devant la cour d’appel de Paris.










