Pascal Praud tourne une page importante de sa carrière radiophonique, mais reste un acteur central du paysage audiovisuel français. Alors qu’il quitte la matinale d’Europe 1, ses émissions sur CNews, bien que parfois en baisse, continuent de faire parler d’elles, notamment grâce à ses invités politiques de premier plan.
Après deux saisons à la tête de la matinale d’Europe 1, Pascal Praud a fait ses adieux à l’antenne, clôturant une aventure marquée par un ton engagé et une forte présence dans l’actualité politique. À la rentrée, il prendra la relève de Cyril Hanouna sur une autre tranche horaire, renforçant ainsi sa position au sein du groupe Bolloré.
Lors de sa dernière émission de Culture Médias, Thomas Isle lui a rendu un hommage appuyé, saluant un homme « passionné, entier, et fidèle à ses convictions ». Une transition marquante pour la station, qui devra maintenant repenser son positionnement matinal.
Des audiences en demi-teinte en cette fin de saison
Côté télévision, L’heure des pros semble connaître une fin de saison contrastée. Ce vendredi 27 juin, l’émission a attiré 434 000 téléspectateurs en matinée, soit 15,1 % de part de marché, ce qui la maintient en tête des chaînes d’info. Toutefois, France 2 l’a devancée à l’échelle nationale, portée par les adieux d’Agathe Lecaron dans La maison des maternelles. Une concurrence inattendue sur le terrain de l’émotion.
En soirée, la version week-end de l’émission, animée par Thomas Bonnet, a réuni 582 000 personnes (4,1 % de PDA), avec un pic à 652 000 curieux. Des chiffres honorables, mais en recul par rapport aux records de la saison.
Sarah Knafo : un passage remarqué sur le plateau
Ce lundi 30 juin, Pascal Praud a reçu Sarah Knafo, députée européenne du parti Reconquête, dans L’heure des pros. Venue débattre de l’union des droites, qu’elle a qualifiée d’« utopie », la jeune élue a surtout retenu l’attention pour la bienveillance inhabituelle de l’animateur à son égard.
« J’ai l’impression qu’ils ont un peu peur de vous », a-t-il lancé, en référence aux journalistes du service public. « Cette jeune femme est brillante, elle est intelligente, ça va être difficile de la contrer », a-t-il poursuivi. Des propos flatteurs que Sarah Knafo a accueillis avec modestie, rappelant qu’il est nécessaire d’être confrontée à la contradiction médiatique : « Qu’ils le fassent quand même, c’est important. »
Un échange qui illustre une fois de plus la stratégie d’invitation de CNews, qui donne volontiers la parole aux figures de la droite conservatrice et radicale.