Connue autant pour sa carrière politique que pour ses interventions médiatiques décomplexées, Roselyne Bachelot incarne une personnalité unique en son genre.
Entre sérieux ministériel et audace télévisuelle, elle jongle sans complexe avec les registres, n’hésitant jamais à surprendre par son ton décalé et son humour piquant.
Une ministre devenue figure des plateaux télé
Roselyne Bachelot fait partie de ces rares personnalités capables de passer des arcanes du pouvoir aux plateaux de télévision avec une aisance déconcertante. Longtemps ministre – notamment de la Santé puis de la Culture durant la crise du Covid-19 – elle occupe désormais une place récurrente dans le paysage audiovisuel français. Depuis 2022, elle officie régulièrement en tant que chroniqueuse sur BFM-TV, dans plusieurs émissions d’actualité.
Mais ce n’est pas sa première incursion dans l’univers médiatique : entre 2012 et 2016, elle faisait déjà partie du casting du Grand 8, talk-show mené par Laurence Ferrari. Une émission où, loin de ses discours politiques, elle assumait un ton beaucoup plus libre, entre traits d’humour et commentaires désopilants, souvent à contre-courant de l’image lisse associée à ses anciennes fonctions.
Une touche d’autodérision et une bonne dose d’impertinence
Ce qui frappe chez Roselyne Bachelot, c’est sa capacité à manier l’humour sans se départir de sa lucidité politique. Elle sait où elle met les pieds, et n’hésite jamais à sortir du cadre. En témoigne sa participation étonnante à des formats populaires comme Fort Boyard, Money Drop, ou encore Les Reines du shopping, où elle joue le jeu sans jamais trahir sa personnalité.
Dans ces apparitions, elle casse les codes du sérieux ministériel, se montrant proche du public, drôle, parfois même fantasque. Cette facette plus légère a contribué à renforcer sa notoriété auprès d’un public plus large, bien au-delà des cercles politiques.
Une sortie médiatique fracassante sur Donald Trump
La dernière en date de ses frasques médiatiques a eu lieu le 9 avril 2025 sur BFM-TV. Sur le plateau, Roselyne Bachelot a surpris tout le monde avec une remarque pour le moins crue, visant le président américain Donald Trump : « Quel goût a le cul de Donald Trump ? » Une phrase inattendue, qui a provoqué un moment de flottement sur le plateau, entre rires gênés et silence stupéfait.
Mais derrière cette punchline provocante, se cachait une référence directe à une déclaration tout aussi vulgaire de Donald Trump lui-même, qui avait affirmé : « Ces pays nous appellent pour me lécher le cul. » En reprenant ces termes à son compte, Bachelot renvoie dos à dos les outrances verbales de la politique mondiale et la manière de les aborder dans les médias. Une façon de dénoncer l’absurde en y répondant avec la même verve.
Quand Roselyne Bachelot défie les limites du politiquement correct
Si certains se sont offusqués de cette sortie, ce n’était pas la première fois que Roselyne Bachelot surprenait par son absence totale de filtre. L’un de ses moments les plus déroutants reste sa participation à l’émission Enfin te voilà ! en 2014. Invitée à se joindre à un sketch improvisé, elle se laisse emporter… jusqu’à embrasser sans retenue le postérieur d’un acteur vêtu d’un string. La scène, aussi délirante qu’inattendue, fait éclater de rire le public présent.
Cette séquence montre à quel point l’ancienne ministre ne s’embarrasse d’aucune convention lorsqu’il s’agit de jouer le jeu du divertissement. Et si certains y voient une perte de crédibilité, d’autres saluent au contraire une liberté rare dans le monde politique, souvent engoncé dans des postures convenues.