Figure marquante du football français, Samir Nasri reste l’un des joueurs les plus doués de sa génération. Brillant sur les terrains, mais souvent incompris en dehors, l’ancien milieu offensif de l’Olympique de Marseille, d’Arsenal et de Manchester City a connu autant de gloire que de tempêtes médiatiques.

Talent précoce révélé à l’OM, Samir Nasri s’est rapidement imposé comme l’un des espoirs les plus prometteurs du football français. Sa technique, sa vision du jeu et son audace lui ont valu une ascension fulgurante, jusqu’à devenir une pièce maîtresse à Arsenal puis à Manchester City, avec qui il a remporté plusieurs titres majeurs.
Mais derrière les trophées, Nasri traîne une image controversée. Sur le plateau de Clique face à Mouloud Achour, l’ex-international s’est livré avec franchise : « Il y a une différence entre l’image que les médias ont donnée de moi et ce que je représente pour les jeunes issus de la diversité. Ils savent d’où je viens, ce que j’ai accompli, malgré tout. » Une déclaration qui résume la dualité de sa carrière : l’admiration du public d’un côté, la critique incessante de l’autre.
Le poids de l’équipe de France
S’il a brillé en club, son parcours avec les Bleus fut plus tourmenté. Les polémiques à répétition, notamment durant l’Euro 2012, ont durablement entaché sa réputation. Nasri confie avoir pris la décision d’arrêter la sélection à seulement 27 ans, une décision motivée avant tout par le bien-être de sa famille :
« Ce n’est pas pour moi que j’ai arrêté. Moi, je vivais à l’étranger, loin de tout ça. Mais ma famille, elle, a été beaucoup affectée. »
L’ancien meneur raconte notamment le drame personnel de sa mère, victime d’un arrêt cardiaque à 40 ans : « Elle est toujours sous traitement. Tout ce qu’il s’est passé durant l’Euro l’a beaucoup touchée. Les insultes, les unes assassines… Elle me disait : “Arrête tout ça.” Quand j’ai vu que ça faisait souffrir les miens, j’ai dit stop. » PUBLICITÉ:
Un joueur fier, mais blessé par les critiques

Les attaques sur son patriotisme, notamment à cause de son refus occasionnel de chanter La Marseillaise, ont profondément blessé le joueur. Pour beaucoup, ce geste symbolisait un manque de respect envers le maillot bleu — une interprétation que Nasri juge injuste.
« Je suis né à Marseille. J’ai porté ce maillot avec fierté. J’ai chanté La Marseillaise à certains matchs, pas à d’autres. Mais est-ce que ça veut dire que je ne respecte pas mon pays ? »
Ces critiques, souvent exacerbées par les médias, ont contribué à forger une image d’homme orgueilleux, éloignée de la réalité. Nasri revendique au contraire un attachement profond à la France, qu’il estime avoir représentée avec dignité.
Le regard lucide d’un homme apaisé
Aujourd’hui retiré des terrains, Samir Nasri parle avec plus de sérénité, même s’il garde la trace des blessures d’hier. Conscient de son héritage et de ses erreurs, il préfère se souvenir de ce que sa carrière a apporté à ceux qui l’ont suivi.
« J’ai fait rêver des enfants qui me ressemblent. Si j’ai pu leur montrer que tout est possible, malgré les critiques, alors j’ai gagné quelque chose de plus important qu’un titre. »










