Dans un geste de contestation marqué, 72 départements français, principalement dirigés par la droite, le centre et des indépendants, ont annoncé qu’ils refuseraient d’appliquer l’augmentation de 1,7 % du Revenu de solidarité active (RSA), prévue pour le 1er avril.
Cette décision est perçue comme une mesure symbolique forte contre ce que ces départements considèrent comme une répartition inéquitable des charges financières par l’État.
Une action concertée contre les décisions de l’État
Lors d’un séminaire récent, ces départements du groupe « droite, centre et indépendants » (DCI) ont exprimé leur refus de financer l’augmentation du RSA à travers les fonds alloués à la Caisse d’allocations familiales (CAF), annoncée pour début avril. Ils contestent également toute nouvelle dépense imposée par le gouvernement sans compensation adéquate, mettant en lumière la pression croissante sur leurs finances.
Les finances départementales sous tension
Cette initiative touche 72 des 104 départements ou collectivités à compétence départementale en France, reflétant un mécontentement généralisé face à l’augmentation perçue des charges sans soutien financier adéquat de la part de l’État. Les départements soulignent que le modèle social français a un coût significatif, qui, selon eux, ne devrait pas reposer uniquement sur leurs épaules, surtout dans un contexte où leurs principales sources de revenu, comme les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), sont en déclin.
La question de la revalorisation du RSA
La revalorisation du RSA de 1,7 %, destinée à compenser l’inflation, impacte directement environ 1,83 million de foyers français, soit près de 3,6 millions de personnes. Les départements estiment que les dépenses sociales additionnelles pour 2025 pourraient atteindre près d’un milliard d’euros, exacerbant ainsi leur précarité budgétaire.