En 2025, de nombreux retraités français peinent encore à vivre décemment avec des pensions modestes. Heureusement, plusieurs dispositifs existent pour compléter leurs revenus et alléger leurs dépenses du quotidien.
Selon les dernières données, une pension est considérée comme faible si elle est inférieure à 1 352,23 € par mois, tous régimes confondus (base et complémentaire). Après la réforme des retraites de 2023, une revalorisation progressive a été instaurée pour les assurés ayant validé au moins 120 trimestres de cotisation, leur permettant de bénéficier d’une majoration pouvant atteindre 100 € bruts par mois, sans toutefois dépasser 1 394,86 € mensuels.
Mais pour beaucoup, ces montants demeurent insuffisants pour couvrir les dépenses essentielles, d’où la nécessité de recourir à des aides complémentaires.
L’ASPA : une aide essentielle pour les retraités modestes
Parmi les dispositifs phares, l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) reste la plus connue. Elle garantit un revenu minimal aux retraités disposant de faibles ressources. En 2025, elle peut atteindre 1 034,28 € par mois pour une personne seule.
Cette aide est toutefois récupérable sur la succession lorsque le patrimoine du bénéficiaire dépasse 107 616 €. Les retraités vivant en couple peuvent également y prétendre, mais le montant varie selon les ressources communes.
D’autres dispositifs existent pour les situations spécifiques :
L’ASASPA, versée par l’État dans certains cas particuliers ;
L’ASI (Allocation Supplémentaire d’Invalidité), destinée aux personnes invalides de moins de 65 ans ;
L’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique), pour les personnes ayant épuisé leurs droits au chômage.
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Aides pour le logement et les dépenses quotidiennes
Les retraités locataires peuvent bénéficier d’aides au logement telles que l’APL, l’ALS ou l’ALF, versées par la CAF. Ces aides, allant de 50 à 300 € par mois selon la région et le montant du loyer, permettent de réduire considérablement la charge du logement.
Les personnes en perte d’autonomie ou isolées peuvent aussi bénéficier :
D’une aide à domicile pour les tâches ménagères ou les courses ;
D’un service de portage de repas ;
PUBLICITÉ:Et, côté santé, de la complémentaire santé solidaire (CSS), qui coûte moins d’1 € par jour et permet de réduire fortement les dépenses médicales.
MaPrimeAdapt’ : financer les travaux d’aménagement du logement
Depuis 2024, le dispositif MaPrimeAdapt’ aide les retraités à adapter leur logement à la perte d’autonomie. Cette aide couvre entre 50 % et 70 % du montant total des travaux, dans la limite de 22 000 € hors taxes, selon les ressources du foyer.
Rampes d’accès, douche à l’italienne, élargissement de portes ou monte-escalier… l’objectif est de permettre aux seniors de rester chez eux le plus longtemps possible dans un environnement sécurisé.
La CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) propose par ailleurs d’autres aides similaires, notamment pour ceux qui ne peuvent bénéficier de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie).
Autres aides sociales méconnues
Certains retraités modestes peuvent aussi prétendre à :
Des chèques énergie, destinés à alléger les factures d’électricité ou de gaz ;
Des aides locales (communes, départements ou CCAS) pour le paiement d’une facture, l’achat d’un appareil électroménager ou la prise en charge d’une mutuelle ;
Des réductions sur les transports publics, souvent proposées par les régions ou les communes pour les plus de 65 ans à faibles revenus.
Un accompagnement à ne pas négliger
De nombreux retraités ignorent qu’ils sont éligibles à ces dispositifs. Les caisses de retraite, les centres communaux d’action sociale (CCAS) ou les assistantes sociales peuvent accompagner les bénéficiaires dans leurs démarches.
Cumuler plusieurs aides est possible, à condition de respecter les plafonds de ressources.