En France, les disparités des pensions de retraite demeurent une problématique centrale qui soulève des questions de justice sociale.
Le rapport récent du Conseil d’orientation des retraites (COR) met en lumière l’existence de divergences marquées entre les différents régimes, avec une pension moyenne de droit direct s’élevant à 1 580 euros mensuels en 2021. Toutefois, cette moyenne dissimule des écarts considérables, révélant des inégalités profondes entre les bénéficiaires.
Analyse des disparités par régime
Le COR, dans son rapport de juin, a identifié que les bénéficiaires issus des régimes spéciaux, tels que ceux de la RATP, de la SNCF, ou encore de la Banque de France, bénéficient en moyenne d’une pension de 2 550 euros par mois. Ce montant contraste fortement avec les pensions des anciens agriculteurs qui perçoivent seulement 850 euros, mettant en exergue un fossé significatif.
Professions libérales et fonctionnaires : des pensions privilégiées
Les retraités des professions libérales et les fonctionnaires civils de l’État se distinguent également, avec des pensions respectives de 2 390 euros et 2 280 euros par mois. Ces données soulignent l’existence de conditions avantageuses pour certains, tout en poussant à s’interroger sur l’équité du système actuel et la nécessité de réformes pour corriger ces déséquilibres.
Impact sur les finances publiques
Les pensions élevées en France placent le pays parmi ceux avec les dépenses publiques les plus importantes pour les retraites, ce qui affecte directement les recettes fiscales. Cependant, le système actuel, bien que coûteux, est perçu comme moins risqué que des stratégies d’investissement individuelles dans d’autres pays, où les pensions sont souvent assurées par des contributions volontaires.
Inégalités de genre persistantes
La différence de traitement entre hommes et femmes en matière de retraite reste marquée. En 2021, les femmes de la fonction publique touchaient une pension moyenne de 2 100 euros par mois, nettement supérieure à celle des autres retraitées et triplement supérieure à celle des anciennes agricultrices. Les hommes, quant à eux, en particulier ceux issus des professions libérales et des régimes spéciaux, continuent de recevoir les pensions les plus élevées.