Retirer de l’argent en espèces devient de plus en plus complexe en France. Entre 2022 et 2023, 1 664 distributeurs automatiques ont été supprimés, selon la Banque de France, malgré le fait que les transactions en espèces représentent encore la moitié des paiements.
Cette situation soulève des questions sur l’accessibilité des espèces et l’émergence de nouveaux acteurs sur le marché.
La disparition progressive des distributeurs automatiques de billets (DAB) pose un problème d’accessibilité pour de nombreux utilisateurs, surtout dans les petites communes.
Avec seulement 72 000 points de retrait disponibles sur tout le territoire métropolitain, les habitants de zones rurales ou peu denses sont les plus touchés par cette tendance.
L’évolution vers les paiements électroniques
Si la tendance est clairement en faveur des moyens de paiements électroniques, comme les smartphones ou les montres connectées, le besoin en espèces demeure important pour une large partie de la population.
Cela met en évidence une transition qui, bien que technologiquement avancée, n’est pas encore universellement pratique ou désirée par tous les consommateurs.
L’émergence de distributeurs indépendants
Face à la réduction du nombre de DAB proposés par les banques traditionnelles, des acteurs indépendants comme Brinks ou Euronet commencent à s’implanter, notamment dans les grandes métropoles européennes.
Ces distributeurs indépendants, bien qu’utiles, comportent souvent des frais de retrait supplémentaires, ce qui peut pénaliser les utilisateurs qui n’ont pas d’autre choix que de payer pour accéder à leur propre argent.
En France, les frais de retrait dans une banque autre que la sienne peuvent s’appliquer après plusieurs transactions.
Par exemple, LCL impose un tarif de 1,50 euro à partir du quatrième retrait mensuel. Cette politique incite les utilisateurs à planifier leurs retraits ou à rechercher des alternatives pour minimiser les coûts.