À 24 ans, René-Charles Angélil s’affirme comme bien plus que « le fils de ». À la fois discret, loyal et passionné, il accompagne sa mère Céline Dion dans l’épreuve de la maladie tout en traçant, dans l’ombre des projecteurs, son propre chemin… sur les tapis verts du poker professionnel.
Si René Angélil, figure mythique de l’industrie musicale et passionné notoire de poker, voyait dans ce jeu une échappatoire mais aussi une source de dettes, son fils René-Charles a appris à l’aborder avec un esprit stratégique. Très tôt initié aux subtilités du bluff et des mises par son père, le jeune homme s’en est emparé avec discipline, comme il l’a confié lui-même : « Je joue depuis que j’ai probablement 5 ans. Mon père m’a tout appris. »
Mais loin de l’excès, René-Charles cultive la prudence et la maîtrise, préférant la progression technique à la flamboyance. Un héritage qu’il réinterprète avec maturité, dans un univers où l’intelligence tactique est aussi importante que la chance.
Une performance remarquée à l’échelle mondiale
Le 10 juillet dernier, le nom de René-Charles Angélil a résonné dans l’enceinte du prestigieux « Main Event » des World Series of Poker, à Los Angeles. Face à un champ de plus de 9 000 participants venus du monde entier, il s’est hissé jusqu’à la 123ᵉ place, raflant au passage 70 000 dollars, soit environ 60 000 euros. Un exploit salué par les organisateurs et les passionnés du circuit.
Interrogé par la World Series of Poker, il confie avec humilité : « Vous ne pouvez pas simplement venir ici et espérer gagner. Étudier le jeu et progresser, c’est ce que j’aime le plus. » Une déclaration qui témoigne à la fois de son goût pour le travail, mais aussi d’un respect profond pour la complexité du poker, loin des clichés de jeu de hasard.
Une passion assumée mais non partagée
Du côté de Céline Dion, la passion du poker n’a jamais été pleinement partagée. Si l’artiste admire la dimension stratégique du jeu, elle ne semble pas prête à accompagner son fils dans les salles enfumées de Las Vegas. Comme René-Charles le révèle à Poker News : « Ma mère n’est pas tellement intéressée par le poker. (…) Elle ne traverserait pas la ville pour une partie, du moins pas pour l’instant. »
Mais cela n’empêche pas la star québécoise de soutenir son fils, qu’elle retrouve souvent à ses côtés dans les rares apparitions publiques. Depuis le début de sa maladie, René-Charles incarne une force tranquille auprès d’elle, discret mais solide, fidèle à l’image d’un pilier affectif au sein du clan Dion.
Une trajectoire singulière, entre héritage et émancipation
Dans cet univers médiatique où les enfants de stars peinent parfois à se libérer du poids des comparaisons, René-Charles s’affirme avec mesure et intelligence. Il ne cherche ni la lumière à tout prix, ni la rupture radicale avec son héritage. Son parcours au poker reflète un équilibre entre tradition familiale et affirmation personnelle.
Le jeune homme ne s’improvise pas champion, mais il en adopte les codes avec sérieux. Là où son père voyait le poker comme une passion dévorante, lui en fait un terrain de discipline et de patience, mêlant réflexion, contrôle de soi et ambition posée.