Un homme de 35 ans a été retrouvé sans vie à Reims, en pleine période de froid hivernal. Si les circonstances exactes restent à établir, les premières informations orientent vers une mort liée aux températures basses.

Ce nouveau drame remet brutalement en lumière la vulnérabilité persistante des personnes sans domicile, malgré les dispositifs d’aide existants. Le corps d’un homme sans-abri a été découvert ce jeudi dans la ville de Reims, suscitant une vive émotion. Âgé de 35 ans, la victime était connue des services sociaux et bénéficiait d’un dispositif de logement social, sans toutefois y demeurer de façon régulière. Le parquet de Reims a confirmé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer précisément les circonstances de ce décès, survenu vraisemblablement dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le froid, cause probable du décès

Selon les premiers éléments communiqués par le procureur François Schneider, le froid constitue à ce stade l’hypothèse principale expliquant la mort de cet homme. Une autopsie devait être pratiquée dès le lendemain afin de confirmer cette piste et d’écarter toute autre cause éventuelle. Si le département de la Marne ne figurait pas officiellement parmi ceux placés en vigilance « grand froid », les températures nocturnes particulièrement basses ont pu s’avérer fatales pour une personne vivant à la rue.
Une mobilisation renforcée face aux températures hivernales

À l’échelle nationale, plusieurs départements du nord et du nord-ouest de la France sont actuellement placés en vigilance jaune « grand froid ». En réponse, de nombreuses préfectures ont déclenché le plan grand froid, permettant l’élargissement des horaires des accueils de jour, l’ouverture de places d’hébergement supplémentaires et le renforcement des maraudes. Ces mesures visent à limiter les risques sanitaires majeurs liés à l’exposition prolongée au froid.
Un bilan humain alarmant et inédit
Ce décès s’inscrit dans un contexte particulièrement préoccupant. Selon le collectif Les morts de la rue, plus de 900 personnes sans domicile fixe sont décédées en France en 2024, un chiffre jamais atteint depuis le début de ce recensement en 2012. Derrière ces statistiques se cachent des trajectoires individuelles marquées par la précarité, l’isolement et parfois le refus ou l’impossibilité d’un accompagnement durable.










