À Reims, l’enquête sur l’agression sauvage de sept policiers hors service progresse rapidement. Deux hommes, connus pour leurs antécédents violents, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, tandis que d’autres assaillants restent activement recherchés.
Selon le procureur François Schneider, les suspects sont deux frères de 26 et 27 ans originaires de Mayotte, « très connus des services de police ». L’un d’eux venait de sortir de prison depuis seulement quatre jours. Ils sont en récidive légale pour des faits de violence et étaient convoqués devant le tribunal correctionnel pour d’autres affaires liées à la drogue et au refus de divulgation de codes.
L’aîné avait déjà été condamné à six ans de prison pour vol avec violence, enlèvement et séquestration.
Le cadet a, lui aussi, multiplié les peines pour des violences.
Tous deux nient les faits mais encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle pour « violences aggravées sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».
Une attaque d’une extrême brutalité
Samedi soir, au centre de Reims, une dizaine d’individus ont pris pour cible des policiers hors service, venus partager un pot de départ après leur service. Selon le procureur, les agresseurs connaissaient vraisemblablement la qualité de policiers des victimes : « Il n’y a objectivement pas d’autres explications pour ce lynchage gratuit. » Aucun incident préalable ne s’était produit entre les deux groupes. L’agression a été qualifiée de « véritable lynchage » par le magistrat.
Des policiers grièvement blessés
Les fonctionnaires attaqués présentent des ITT allant de 4 à 28 jours. Parmi eux :
Un policier souffre d’une cheville cassée ;
Un autre d’un nez cassé ;
Un troisième a reçu des coups de boucle de ceinture sur le crâne ;
PUBLICITÉ:Plusieurs présentent des hématomes sur tout le corps.
Une enquête toujours en cours et des réactions politiques fortes
D’autres suspects — environ huit individus — sont toujours activement recherchés. Le syndicat Alliance a réclamé un « électrochoc sécuritaire », dénonçant une violence « extrême » et « gratuite ». Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a exprimé son soutien aux policiers, soulignant que le maillage de vidéosurveillance de la ville est précieux pour les enquêteurs.