Lors de son passage sur CNews ce mardi 17 juin, Rachida Dati a livré une intervention musclée et sans détours face à Sonia Mabrouk. Entre proximité assumée, piques bien placées et défense de ses positions, la ministre de la Culture a livré une prestation empreinte de franchise et de fermeté.
Interrogée sur la situation explosive dans la région du Moyen-Orient, Rachida Dati n’a pas éludé la gravité des tensions. Sans jamais citer directement les pays concernés, la ministre a souligné l’ampleur du drame humain en cours : « La situation est tragique. Ce qui se passe dans cette région, on s’y intéresse depuis toujours. »
Faisant référence à leurs parcours respectifs, elle interpelle Sonia Mabrouk sur un ton presque complice : « Vous et moi, madame Mabrouk, on se connaît depuis assez longtemps. Ces conflits ont toujours percuté nos vies, depuis notre jeunesse. » Une remarque personnelle qui souligne l’ancrage profond et ancien de ces préoccupations dans leur trajectoire commune.
Tensions en plateau : un échange vif sur l’économie
Mais la cordialité n’a pas empêché quelques frictions. Sonia Mabrouk, connue pour ses interviews incisives, a titillé la ministre sur les résultats économiques de la France. Alors que Rachida Dati défendait le bilan industriel de l’exécutif depuis 2017, la journaliste l’interrompt avec une remarque sarcastique : « Tout va bien, madame la Marquise. »
La réplique fuse immédiatement : « Est-ce que j’ai dit ça ? », cingle Rachida Dati. Et d’ajouter avec fermeté : « Je dis simplement qu’il faut poursuivre la réindustrialisation de la France. »* Une manière sèche mais claire de reprendre la main face à un ton jugé moqueur.
Défense contre les attaques politiques
Dans la dernière partie de l’entretien, la ministre de la Culture revient sur les critiques formulées par Emmanuel Grégoire et certains députés de gauche à son encontre. Sur le plateau, elle n’y va pas par quatre chemins : « Ils se permettent tout : l’injure, les attaques en dessous de la ceinture. »
Elle enchaîne ensuite sur le rôle et l’avenir de l’audiovisuel public, affirmant qu’il souffre d’un désamour croissant : « Il y a aujourd’hui une désaffection des jeunes et des classes populaires vis-à-vis de l’audiovisuel public. Et pourtant, ce sont près de 4 milliards d’euros d’argent public. »
Un message clair : la ministre assume son franc-parler, ses choix, et n’hésite pas à riposter face aux attaques personnelles. Une attitude offensive qui marque sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans les querelles politiques ou médiatiques.