Figure redoutée et fascinante, Rachida Dati continue de s’imposer comme l’une des personnalités les plus incisives de la vie politique française.

Entre héritage sarkozyste, affrontements médiatiques et ambitions municipales, elle cultive un style tranchant qui nourrit autant les polémiques que son ascension. Magistrate de formation, Rachida Dati a rejoint l’équipe de Nicolas Sarkozy au début des années 2000, où elle s’est illustrée par une loyauté sans faille. Cette proximité lui a permis, en 2007, d’accéder au ministère de la Justice lorsque l’avocat devenu président l’a nommée garde des Sceaux. Ce passage au gouvernement a forgé une réputation de femme inflexible, d’autant renforcée par l’influence d’un mentor réputé pour son autorité et sa combativité.
Une actrice politique toujours en mouvement
En 2025, Rachida Dati siège au ministère de la Culture dans le gouvernement d’Emmanuel Macron, sous l’autorité de Sébastien Lecornu. Ce repositionnement n’a en rien altéré son style, ni sa détermination. Elle a tenté d’élargir son audience en participant au DVM Show, un podcast prisé des jeunes, une initiative jugée audacieuse mais accueillie avec une certaine perplexité médiatique, preuve que chaque apparition publique demeure un pari calculé.

Une relation conflictuelle avec le paysage médiatique
L’affrontement avec les journalistes fait partie intégrante de son image. À plusieurs reprises, elle s’est opposée vivement à Aymeric Caron, à Mathieu Kassovitz sur un plateau télévisé ou encore à Élise Lucet dans un échange particulièrement tendu. La ministre revendique une forme de défiance assumée envers la presse, préférant l’affront direct au discours convenu. Une posture qui nourrit son personnage politique, aussi redouté qu’imprévisible.
Une ambition affichée pour la mairie de Paris
Opposée de longue date à Anne Hidalgo, Rachida Dati prépare les municipales de 2026 avec une communication très théâtrale. Dans une vidéo devenue virale, on la découvre en tenue d’éboueuse, vidant des poubelles aux côtés de professionnels. Cette mise en scène joue sur la métaphore du « nettoyage » de Paris, un message adressé autant aux électeurs qu’à ses adversaires. Cette stratégie visuelle illustre sa capacité à manier symboles, provocations et storytelling politique.
Un patrimoine qui suscite interrogations et critiques

Comme Nicolas Sarkozy, elle traîne une réputation de goût prononcé pour le luxe. D’après La Dépêche du Midi, relayée par Voici, sa fortune personnelle avoisinerait les 6 millions d’euros, incluant plusieurs biens immobiliers, un portefeuille d’actions, des économies conséquentes et une garde-robe réputée somptueuse. Ses revenus cumulés — ministère et activité d’avocate — alimentent les débats autour de son rapport à l’argent, particulièrement dans un contexte social tendu.
Une polémique autour d’objets de valeur non déclarés
Un article de Libération avance qu’environ 420 000 € de montres et bijoux n’auraient pas été mentionnés dans sa déclaration de patrimoine. Rachida Dati conteste fermement ces accusations, dénonçant une attaque infondée. Cette affaire soulève toutefois un malaise, survenant alors même que le gouvernement envisage des restrictions budgétaires comme la suspension potentielle de la prime de Noël pour certains foyers. Le contraste entre rigueur publique et faste privé nourrit la controverse.










