Rachida Dati, figure centrale de la droite française, fascine autant par sa carrière politique que par le mystère qu’elle cultive autour de sa vie privée.
Récemment, elle s’est laissée aller à quelques confidences rares sur sa vie sentimentale, sans jamais vraiment se départir de sa réserve légendaire. Depuis ses débuts dans les sphères du pouvoir, Rachida Dati a toujours su se faire remarquer par son tempérament bien trempé, sa ténacité et son franc-parler. Première femme d’origine maghrébine à occuper un poste de ministre régalien en France, elle a marqué son passage à la Justice sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Son autorité naturelle, doublée d’une vraie finesse politique, lui ont permis de s’imposer durablement dans un univers d’hommes.
Mais ce qui distingue aussi Rachida Dati de nombre de ses homologues, c’est sa manière de cloisonner, avec rigueur, sa vie publique et sa vie personnelle. Une frontière qu’elle tient à préserver envers et contre tout.
La vie privée, un territoire protégé
Interrogée en 2023 par Gala, la ministre de la Culture avait alors confié protéger farouchement cette sphère intime qu’elle ne souhaite pas exposer. « Il y a une part de moi que je protège », disait-elle, insistant sur le regard encore très sexiste porté sur les femmes publiques affichant leurs partenaires. Elle fustigeait notamment l’indulgence accordée aux hommes politiques, souvent valorisés pour leur vie amoureuse changeante, quand les femmes, elles, restent exposées au jugement et à la suspicion.
« Une femme, si elle affiche différentes relations, on la dit instable, séductrice, voire pire », dénonçait-elle avec une lucidité sans détour. Ce double standard qu’elle pointe du doigt explique sans doute en partie son silence prolongé sur sa situation sentimentale.
La pression du rôle de mère
Au-delà de ses convictions personnelles, Rachida Dati reconnaît que sa discrétion vise aussi à protéger sa fille Zohra, aujourd’hui âgée de 16 ans. « J’ai conscience que ma vie publique peut gêner son quotidien », confiait-elle. Face aux attaques parfois violentes sur les réseaux sociaux, elle tente de préserver son enfant, consciente que l’adolescence est une période de grande vulnérabilité. « Il m’arrive d’être démunie », avouait-elle avec une rare émotion, signe que derrière l’image de femme forte, subsiste une mère sensible aux coups portés à sa sphère privée.
Rachida Dati se dévoile (un peu) dans Le Papotin
À la surprise générale, c’est lors de son passage dans l’émission Le Papotin, le 12 juin dernier, que Rachida Dati a levé un peu plus le voile sur sa vie sentimentale. Un moment rare, presque intime, où la ministre s’est prêtée au jeu de la franchise sans se départir de son élégance.
Interrogée sur son statut conjugal, elle répond sans détour : « Je ne suis pas mariée, je ne suis pas pacsée. » Une réponse concise, mais sans esquive. Lorsqu’on lui demande si elle est amoureuse, elle esquisse un sourire, légèrement gênée, avant de lâcher : « On va dire oui. » Une déclaration timide, mais significative, qui laisse deviner la présence de quelqu’un dans sa vie, sans entrer dans les détails.
Une volonté de maîtrise totale
Ce demi-aveu, bien qu’exceptionnel, reste fidèle à l’image de Rachida Dati : tout est mesuré, contrôlé, équilibré. Elle ne renie rien de sa vie personnelle, mais refuse catégoriquement de la livrer en pâture à l’opinion. Un choix assumé, en cohérence avec une carrière menée sans concessions, dans un monde où la moindre faiblesse, la moindre exposition, peut être exploitée.