Longtemps silencieuse sur les conséquences personnelles de sa vie politique, Rachida Dati s’est livrée comme rarement dans l’émission Legend de Guillaume Pley.

À l’approche de son 60ᵉ anniversaire, la ministre de la Culture a évoqué un pan intime et douloureux de son histoire : les épreuves traversées par sa fille Zohra, directement liées aux attaques et aux menaces dont elle-même a été la cible.
Face à Guillaume Pley, Rachida Dati a raconté un épisode particulièrement éprouvant : sa fille avait perdu l’usage de ses jambes pendant plus d’un an, conséquence d’un choc émotionnel lié aux attaques politiques visant sa mère.
L’ancienne Garde des Sceaux confie avoir vécu cette période dans la culpabilité et l’impuissance :
elle s’est demandé si son engagement public n’avait pas directement fragilisé son enfant, qui n’avait rien choisi de cette exposition brutale. Elle décrit des mois de brouillard, de questions sans réponse, où la douleur de voir son enfant souffrir s’ajoutait à la violence de l’arène politique. Cette confession met en lumière le prix très réel payé par les proches des responsables publics, souvent oubliés dans le tumulte médiatique.

Une tentative d’enlèvement qui a marqué leur vie
Dati a également levé le voile sur un autre épisode glaçant : une tentative d’enlèvement visant sa fille.
Elle explique avoir reçu de nombreuses menaces au fil des années, certaines directement adressées à Zohra.
L’un des épisodes les plus traumatisants : une intrusion dans une crèche, suivie d’une autre alerte lorsque quelqu’un a suivi son enfant à la sortie de l’école avant de réclamer une rançon.
Pour la ministre, ces événements ont marqué un tournant, rappelant la vulnérabilité de ses proches face à la haine et aux pressions externes. Son témoignage révèle la face la plus sombre de la vie politique, loin des estrades et des caméras.
Une protection totale : pourquoi sa fille n’apparaît jamais en public

Très présente dans les médias, souvent au cœur de polémiques ou de confrontations verbales, Rachida Dati a toujours refusé d’exposer Zohra.
Elle explique qu’aucune photo publique de sa fille n’existe, non seulement pour garantir sa sécurité, mais aussi pour préserver son bien-être.
À 16 ans, l’adolescente vit difficilement la notoriété de sa mère, un poids que Dati reconnaît et respecte pleinement. Cette absence médiatique n’est donc pas un hasard, mais un choix réfléchi, dicté par la volonté de protéger une jeune fille qui refuse d’être associée à la lumière parfois crue du monde politique.
Un témoignage rare sur le coût intime de la vie politique
En se confiant ainsi, Rachida Dati lève un coin du voile sur les sacrifices personnels que son engagement a imposés. Derrière l’oratrice redoutable et la figure politique clivante, apparaît une mère inquiète, ébranlée, parfois dépassée, qui tente de concilier ses responsabilités publiques et l’équilibre fragile de sa famille.










