En 1967, le monde assistait à une première médicale et scientifique audacieuse : la cryogénisation de James Hiram Bedford, un professeur de psychologie atteint d’un cancer terminal.
Ce cas pionnier a posé les bases d’un débat qui persiste encore aujourd’hui sur la viabilité de…
James Hiram Bedford, éminent professeur de psychologie à l’Université de Californie, était aussi un explorateur invétéré. Sa vie a été riche de voyages et de découvertes, des jungles d’Amazonie aux vastes étendues de l’Afrique. Cependant, confronté à un cancer du rein en phase terminale en 1967, il a choisi une voie moins explorée : la cryogénisation.
L’initiation d’un voyage gelé dans le temps
Inspiré par les théories du Dr Robert Ettinger et son ouvrage The Prospect of Immortality, Bedford a dépensé 100 000 dollars pour s’assurer que son corps serait conservé dans l’azote liquide à -196°C après sa mort. Le processus comprenait le remplacement de son sang par du diméthylsulfoxyde, une mesure destinée à protéger ses tissus organiques durant la congélation.
État actuel et inspections post-mortem
En 1991, soit 24 ans après sa cryogénisation, l’organisation Alcor a procédé à une inspection de son état de conservation, révélant que son corps avait plutôt bien résisté aux rigueurs du temps, bien que des signes de décoloration cutanée étaient évidents. Son visage conservait une apparence juvénile, bien qu’il ait eu 73 ans au moment de son décès.
Cryogénisation : entre science et spéculation
À ce jour, Bedford repose toujours dans un état cryogénisé, partageant son étrange léthargie avec 145 autres corps dans l’espoir d’une résurrection future. Les questions demeurent néanmoins quant à l’intégrité de ses fonctions cérébrales et la possibilité de réverser les dommages causés par la mort et la congélation.
La communauté scientifique reste divisée. Les dommages cellulaires induits par la formation de glace, combinés à l’absence de technologies de réanimation adéquates, placent le rêve d’une résurrection dans le domaine de l’incertain.