Depuis le jeudi 10 avril, la disparition d’Agathe Hilairet plonge la commune de Vivonne et ses proches dans l’inquiétude.
Partie pour une simple séance de jogging, la jeune femme n’est jamais rentrée. Malgré les recherches déployées, aucune trace d’elle n’a été retrouvée, transformant ce fait divers en énigme préoccupante.
Ce jeudi matin, Agathe Hilairet, 28 ans, quitte la maison familiale à Vivonne aux alentours de 10 h 30. Elle porte alors un short noir, un haut sombre à manches courtes et un sac de course. Passionnée de sport, cette sortie n’a rien d’inhabituel pour la jeune femme. Pourtant, au fil des heures, l’absence de nouvelles alerte ses proches, qui signalent immédiatement sa disparition.
Un profil sportif mais vulnérable
D’apparence frêle — 1,65 mètre pour 35 kilos, selon l’avis de recherche diffusé par la gendarmerie — Agathe est décrite comme très sportive. Elle souffre d’anorexie, une maladie qu’elle n’a jamais cherché à cacher. Sur ses réseaux sociaux, elle évoque ce combat avec une sincérité poignante, affirmant notamment : « Toujours présente malgré mes tentatives de fuite, elle s’accroche à moi. » Ce témoignage poignant met en lumière la force intérieure qu’elle mobilise depuis des années face à ce trouble envahissant.
Une passion pour la course à pied
Agathe court depuis l’adolescence. Membre du club Vivonne Loisirs, elle enchaîne les parcours de 10 à 20 kilomètres et documente régulièrement ses sorties sur l’application Strava. Après une pause de plusieurs années, elle reprend la course en mai 2024, affichant sa volonté de se reconstruire. Ses dernières activités datent des 27, 30 et 31 mars. Depuis, aucune trace de nouvelle course n’a été publiée.
Une géolocalisation qui soulève des questions
Le 10 avril, jour de sa disparition, son téléphone est localisé une dernière fois dans l’après-midi, à 10 km de Vivonne. Ce détail intrigue les enquêteurs, mais n’a pour l’instant pas permis de retrouver sa trace. Depuis dimanche 13 avril, le ratissage organisé par les gendarmes a été suspendu. L’enquête judiciaire, désormais entre les mains de la gendarmerie de Poitiers, se poursuit dans le cadre d’une disparition jugée inquiétante.
Un parcours de vie marqué par des changements
Agathe est diplômée d’un bac littéraire obtenu en 2017 à Poitiers. Elle entame par la suite une année de droit avant d’occuper plusieurs postes à durée limitée, notamment comme secrétaire ou vendeuse. Elle effectue également une alternance comme assistante de direction chez Open 5, un complexe sportif, avant d’intégrer récemment l’association Insersud. Selon des sources locales, elle était en arrêt maladie depuis deux mois, ce qui pourrait constituer un élément important pour l’enquête.
Une personnalité discrète et créative
Installée depuis un an dans un logement en sous-sol à Poitiers, Agathe est décrite comme « sérieuse et discrète » par sa propriétaire. Loin des projecteurs, elle partage sa passion pour la broderie, le dessin, ou les jeux vidéo comme Animal Crossing. Son univers créatif, souvent inspiré de mangas ou de dessins animés, transparaît dans les publications artistiques qu’elle partage sur Instagram, révélant une jeune femme sensible et expressive.
Une inquiétude croissante et un silence pesant
Trois jours après sa disparition, l’absence d’éléments tangibles suscite une vive inquiétude. Le silence d’Agathe, habituée à publier régulièrement, ajoute à la détresse de ses proches et des habitants de Vivonne. L’enquête devra désormais démêler les pistes laissées dans l’ombre pour comprendre ce qui s’est réellement passé ce matin-là.