Marine Le Pen, figure de proue de l’extrême droite française, a fait face pour la troisième fois consécutive aux juges dans le cadre du procès des emplois fictifs du Rassemblement National (RN).
Ce mercredi, elle a de nouveau clamé son innocence avec force, insistant sur l’absence de preuves à l’encontre de ses actions durant son mandat de députée européenne.
Marine Le Pen a maintenu une posture défensive tout au long de son audition, en réponse aux accusations la reliant à des contrats suspects conclus entre 2008 et 2016 pour un montant total de 470.000 euros.
Contrairement à la majorité de ses co-prévenus qui ont choisi de se désister après le premier jour, elle reste présente et combative, insistant sur l’authenticité du travail fourni par ses assistants, notamment Guillaume L’Hullier.
Le Débat Juridique S’intensifie
Lors des audiences, Le Pen a souligné à plusieurs reprises que les charges contre elle étaient basées sur des indices insuffisants, voire inexistants selon elle, ce qui a provoqué des échanges houleux avec la présidente du tribunal.
Elle argumente que le Parlement européen, qu’elle décrit comme une entité hostile envers le RN, aurait manipulé les faits à son encontre.
Les Enjeux Politiques en Toile de Fond
Le Pen utilise le tribunal comme une tribune pour attaquer ses adversaires politiques, malgré les rappels répétés que le procès doit se concentrer sur les faits juridiques et non politiques.
Elle tente de rediriger l’attention sur la prétendue partialité des instances européennes et du parquet, ce qui ajoute une dimension politique chargée au déroulement du procès.
Réactions et Prochaines Étapes
La présidente du tribunal a maintenu une approche stricte, rappelant que la phase actuelle du procès dépasse la simple collection d’indices et que c’est au tribunal de juger de la pertinence des preuves présentées.
La procédure judiciaire est ainsi définie non par les perceptions de l’accusée mais par les standards légaux et les preuves disponibles.