À l’approche de la mi-avril, de nombreux propriétaires français ont constaté un mouvement bancaire automatique qui a semé le doute.
Un prélèvement, annoncé discrètement mais régulier, relance la question de la fiscalité sur les biens immobiliers. Ce n’est pas une erreur ni une fraude, mais bien une obligation fiscale qui revient chaque année.
Contrairement aux résidences principales, les logements secondaires ne sont pas exemptés de la taxe d’habitation. Les propriétaires de ce type de bien doivent donc s’en acquitter chaque année, en plus de la taxe foncière. Pour ceux qui ont opté pour le paiement mensuel – une formule échelonnée sur dix mois – le calendrier fiscal prévoit automatiquement un prélèvement aux alentours du 15 avril. En 2025, environ 13 millions de contribuables sont concernés.
Un calendrier fixé par l’administration fiscale
Ce prélèvement automatique n’est pas une surprise pour ceux qui suivent leur espace personnel sur le site des impôts. Chaque contribuable reçoit un échéancier détaillé précisant le montant et les dates des prélèvements. Comme le rappelle le site impots.gouv.fr, cet échéancier figure sur le dernier avis d’imposition ou fait l’objet d’un courrier spécifique selon le moment d’adhésion au paiement mensualisé. En cas d’augmentation de l’impôt, les prélèvements peuvent se prolonger jusqu’en novembre, voire décembre.
Montants variables selon les communes
Contrairement à certaines affirmations circulant sur les réseaux sociaux, il n’existe aucun montant unique et fixe de 108,80 € pour tous les contribuables. Le montant de la taxe dépend de nombreux critères, à commencer par la valeur locative cadastrale du bien, sa surface, et surtout la politique fiscale de la commune où il est situé. Chaque mairie peut en effet décider d’augmenter ou de modérer les taux appliqués à la taxe foncière et à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Des hausses successives depuis plusieurs années
Depuis quelques années, les impôts locaux ont connu des hausses notables. En 2023, la taxe foncière a augmenté de 7,1 %, suivie d’une hausse de 3,9 % en 2024. Pour l’année 2025, une augmentation de 1,3 % est déjà programmée. Ces ajustements annuels sont liés à l’inflation et sont décidés au niveau national, mais chaque commune conserve la possibilité de majorer ce taux à sa convenance, entraînant parfois des écarts importants d’une ville à l’autre.