Et si la France élisait un jour un président ouvertement homosexuel ? Pour Gabriel Attal, ce scénario n’a plus rien d’impossible. L’ancien Premier ministre estime que la société française a suffisamment évolué pour qu’un candidat LGBT puisse désormais briguer la plus haute fonction de l’État sans tabou ni préjugé.
Invité à s’exprimer dans le documentaire Homos en politique, le dire ou pas, diffusé sur France.tv et prochainement sur France 5, Gabriel Attal s’est montré optimiste quant à l’évolution des mentalités. « Être Français en 2024, c’est pouvoir être Premier ministre en étant ouvertement homosexuel », a-t-il rappelé, ajoutant qu’il croyait possible, à terme, l’élection d’un président de la République LGBT.
Pour lui, la société française a profondément changé, et les barrières symboliques tombent peu à peu. « La France a extraordinairement progressé », affirme-t-il, voyant dans cette évolution le signe d’une société plus tolérante et plus confiante en la diversité de ses représentants.
Une France qui assume sa modernité
Le message du jeune homme politique est clair : la tolérance est désormais une valeur ancrée dans le paysage français. Selon Gabriel Attal, les citoyens ne jugent plus un responsable politique sur sa vie privée, mais sur son engagement et sa vision. « Les Français sont ouverts et tolérants », insiste-t-il, estimant que les débats autour de l’identité ou de l’orientation sexuelle ne doivent plus occulter le fond des projets politiques.
Ce discours s’inscrit dans la continuité de sa trajectoire personnelle, lui qui a souvent été salué pour avoir assumé publiquement son homosexualité tout en occupant des fonctions de premier plan. Son parcours, inédit à ce niveau de responsabilité, incarne déjà un tournant dans la représentation politique française.
Des ambitions clairement affichées
Mais au-delà du symbole, Gabriel Attal prépare aussi l’avenir. L’ancien Premier ministre ne cache plus son intérêt pour l’élection présidentielle de 2027, comme il l’a laissé entendre lors d’un discours devant les « Jeunes en marche ». « Ce sera votre élection, et je fais devant vous le serment de tout faire pour vous conduire dans deux ans sur le chemin de la victoire », a-t-il déclaré avec assurance.
Une phrase qui sonne comme un engagement à long terme, mêlant ambition et sens du devoir. À 36 ans, celui qui fut le plus jeune chef du gouvernement de la Ve République entend incarner une génération politique nouvelle, plus directe, plus inclusive et en phase avec son époque.













