Alors que l’horizon politique de 2027 commence à se dessiner, certaines figures de la majorité présidentielle envisagent déjà leur avenir.
Invitée sur BFM TV, Élisabeth Borne a ouvert la porte à une candidature à la présidentielle, révélant des ambitions jusque-là contenues. Une déclaration qui pourrait bien rebattre les cartes au sein du camp macroniste. Élisabeth Borne ne s’est pas cachée. Pour la première fois, elle a évoqué publiquement une possible candidature à l’élection présidentielle de 2027, une échéance décisive pour l’avenir du camp présidentiel. Cependant, la ministre de l’Éducation nationale a tenu à préciser que sa décision dépendrait d’un certain nombre de conditions. « Il faut d’abord travailler sur un projet solide et sérieux, avec toutes les composantes du bloc central », a-t-elle déclaré avec fermeté.
Un « bloc central » clairement défini… sans Les Républicains
La ministre a également tracé les contours de ce fameux « bloc central », moteur du macronisme depuis 2017. Mais ce rassemblement exclut clairement Les Républicains, en particulier sous la direction de Bruno Retailleau, désormais ministre de l’Intérieur. Pour Élisabeth Borne, cette formation politique ne partage pas les fondements nécessaires à une alliance durable avec le centre. Ce positionnement clarifie sa vision stratégique et idéologique, au moment où les lignes politiques évoluent rapidement.
Une volonté affichée de pérenniser le macronisme
Malgré les doutes émis par certains membres du gouvernement, Élisabeth Borne réaffirme avec force sa confiance dans l’avenir de la macronie. « Je vous assure qu’elle existe et je me battrai pour qu’elle continue d’exister et qu’elle soit en mesure de l’emporter en 2027 », a-t-elle martelé, en sa qualité de présidente du Conseil national du parti Renaissance. Son engagement ne laisse aucun doute : elle entend jouer un rôle central dans la reconstruction d’un socle politique autour des valeurs portées par Emmanuel Macron.
Des tensions internes révélées au grand jour
Cette intervention intervient alors que des fractures internes au sein du gouvernement commencent à apparaître. La ministre répondait notamment aux propos de Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, qui avait prédit « la fin probable du macronisme avec la fin du quinquennat », lors d’une intervention sur CNews-Europe 1. Une sortie qui a vivement irrité Élisabeth Borne, au point de réclamer des excuses publiques à son collègue. Cette passe d’armes montre les tensions qui traversent le bloc présidentiel à l’approche de l’après-Macron.