Le mercredi 8 mai 2024, Robert Namias, l’ancien directeur général adjoint de TF1, était l’invité de Léa Salamé sur France Inter.
Lors de cette interview, il a abordé l’affaire Patrick Poivre d’Arvor, qui a secoué le monde médiatique avec des accusations graves d’agressions sexuelles et de viols.
Namias a fermement nié avoir eu connaissance des agissements de PPDA à l’époque, contrastant avec les révélations d’autres figures médiatiques.
La Position de Namias : Nier la Connaissance des Faits
En 2021, l’affaire PPDA a éclaté lorsque plusieurs femmes ont accusé l’ancien présentateur vedette de TF1 de viols et d’agressions sexuelles. Alors que 90 témoignages et 17 plaintes formelles ont été enregistrés, Robert Namias a exprimé son horreur face à ces révélations.
« L’histoire de PPDA, que je trouve absolument abominable et tragique, donne toutes les raisons de croire les témoignages entendus, » a-t-il déclaré. Pour lui, la résolution de cette affaire passe inévitablement par le tribunal : « La seule façon de régler le problème de Poivre, c’est le procès. »
Cependant, Namias a insisté sur le fait que les comportements répréhensibles de PPDA n’étaient pas connus de tous au sein de TF1. « J’ai été très agacé par l’idée que tout le monde savait.
Encore une fois, non! » s’est-il exclamé, ajoutant que si le côté séducteur de PPDA était visible, les actes les plus graves, tels que les viols et agressions sexuelles, étaient inconnus de lui et, prétend-il, de la majorité au sein de la chaîne.
La Controverse : Des Voix Contradictoires
Affaire PPDA : « S’il doit y avoir une vérité, elle ne peut éclater que dans une salle d’audience », assure Robert Namias, ancien directeur général adjoint de TF1. « Personne ne savait », poursuit le journaliste qui dit croire les femmes qui accusent PPDA. #le710inter pic.twitter.com/bbCO3GyQoW
— France Inter (@franceinter) May 8, 2024
En réponse à l’intervention de Namias, Benjamin Castaldi a offert un témoignage contradictoire sur le plateau de « Touche pas à mon poste » sur C8. Selon Castaldi, les agissements de PPDA étaient « un secret de polichinelle » dès son arrivée à TF1 en 2008. « Tout le monde savait. Il y avait un système qui avait été mis en place pour ramener des jeunes filles, » a affirmé Castaldi. Il a même mentionné des avertissements donnés à certaines collaboratrices pour éviter PPDA.
Cette dichotomie entre les déclarations de Namias et Castaldi souligne le clivage dans les perceptions et les témoignages au sein de TF1.
Namias, en insistant sur son ignorance des faits, et Castaldi, en affirmant que c’était un fait connu, montrent comment les récits peuvent varier grandement même au sein d’une même organisation.
Entre Croyance et Négation
Robert Namias a fini par exprimer sa croyance envers les accusatrices de PPDA. « Totalement ! Ce sont des témoignages extrêmement différents, dans des situations diverses… Mais bien sûr que je les crois ! Comment voulez-vous ne pas les croire? » s’est-il indigné.
Cette affaire continue de poser des questions importantes sur la culture du silence et la responsabilité des dirigeants dans les médias.
Alors que Namias prône la vérité révélée au tribunal, les témoignages de ceux comme Castaldi rappellent que la réalité des faits peut souvent être connue bien avant que la justice ne s’en mêle.
Le débat sur qui savait quoi et quand continue de diviser, soulignant l’importance de la transparence et de la responsabilité dans l’ère post-#MeToo.