Les résultats de l’observatoire annuel des rémunérations publié par le cabinet LHH révèlent une tendance préoccupante pour les salariés français en 2024.
Avec un taux médian d’augmentation des salaires établi à 3,5 %, en baisse de 1,2 % par rapport à l’année précédente, ce phénomène semble marquer un « retour à la normale » après une année d’inflation élevée.
Ce ralentissement se projette déjà dans les prévisions moins optimistes pour 2025.
Contexte actuel des rémunérations
Selon l’étude de LHH, la moitié des salariés du secteur privé a vu ses revenus augmenter de moins de 3,5 % cette année, reflétant une décélération notable par rapport à 2023.
Delphine Landeroin, directrice du cabinet, interprète ces chiffres comme une stabilisation après la forte inflation qui avait précédemment poussé les salaires à la hausse.
Projections pour 2025
Pour l’année prochaine, les anticipations ne sont guère encourageantes. Les budgets d’augmentation définis par les entreprises suggèrent une diminution continue, avec un taux médian prévu à 2,8 %, ce qui signifie que la moitié des salariés bénéficieront d’une hausse inférieure à ce pourcentage. Ce ralentissement est visible à travers différents secteurs :
- Assurances et mutuelles : 2,75 % d’augmentation médiane
- Secteur bancaire : 3 %
- Agroalimentaire : seulement 2,5 %
Cette tendance à la baisse est attribuée à un environnement économique toujours influencé par une inflation persistante, bien que décroissante.
Disparités dans les augmentations salariales
En examinant plus finement les données, LHH a révélé des disparités significatives qui varient selon le secteur, la localisation et le genre.
Par exemple, les cadres parisiens gagnent en moyenne 4,9 % de plus que ceux en province, tandis que pour les employés non-cadres, cet écart est de 3,6 %.
Les femmes cadres, quant à elles, continuent de percevoir des salaires légèrement inférieurs à ceux de leurs homologues masculins, avec un écart de 1,6 %.