Les détenteurs d’un plan d’épargne logement (PEL) ouvert en 2011 doivent se préparer : à partir de mars 2026, ces produits arriveront automatiquement à échéance. Une vague de clôtures massives attend les épargnants entre 2026 et 2030, conséquence directe de la réforme instaurée en 2010.
Jusqu’en 2011, les PEL pouvaient être conservés à vie. Mais la loi de finances rectificative du 29 décembre 2010 a changé la donne : tout PEL ouvert après le 1er mars 2011 est désormais limité à une durée maximale de 15 ans. Concrètement, ceux ouverts en 2011 seront fermés en 2026, puis ceux de 2012 en 2027, et ainsi de suite jusqu’à 2015.
Une transformation automatique en compte sur livret
À leur échéance, les PEL seront automatiquement transformés en comptes sur livret, dont la rémunération dépendra des conditions commerciales de chaque banque. Cela signifie que le taux garanti, atout majeur du PEL, disparaîtra au profit d’un rendement variable, généralement moins avantageux.
Un succès massif dans les années 2010
Les années 2011-2015 avaient marqué un pic d’ouvertures. En 2011, le taux brut de 2,5 % rendait le PEL très compétitif par rapport aux livrets A et LDD (2 % nets). Résultat : jusqu’à 1,5 million d’ouvertures nettes en 2014. Aujourd’hui, ces générations de PEL représentent encore 41 % de l’encours total. Mais la Banque de France alerte : d’ici 2030, 36 % des PEL, soit 93 milliards d’euros, sortiront du dispositif, avec un pic en 2030 (1,1 million de plans fermés, pour 28 milliards d’euros).
Une décollecte déjà amorcée
Depuis trois ans, ce sont justement ces générations de PEL qui connaissent la plus forte baisse d’encours. Un mouvement de décollecte qui pourrait amortir le choc financier, selon la Banque de France. Mais l’institution alerte sur la réallocation de ces capitaux vers d’autres produits d’épargne, ce qui pourrait modifier les équilibres du marché bancaire.
Rappel : fonctionnement du PEL
Le plan d’épargne logement est conçu pour financer un projet immobilier. Il impose :
un versement initial de 225 € minimum,
des versements réguliers de 540 € par an au minimum,
une durée minimale de 4 ans pour conserver les droits à prêt,
PUBLICITÉ:une alimentation possible jusqu’à 10 ans.
Les PEL ouverts depuis janvier 2025 sont rémunérés à 1,75 % brut, soumis au prélèvement forfaitaire unique (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux). En 2024, l’encours moyen par plan s’élevait à 25.017 €, et 12 % des PEL atteignaient ou dépassaient le plafond de 61.200 €.












