Condamné à deux ans de prison ferme pour avoir provoqué un grave accident sous l’emprise de drogues, Pierre Palmade a vu sa peine partiellement aménagée.
Après quatre mois derrière les barreaux, l’humoriste quittera la prison sous surveillance électronique. Une décision judiciaire qui relance le débat sur l’égalité de traitement des condamnés.
Un accident dramatique aux lourdes conséquences
Le 10 février 2023, Pierre Palmade est impliqué dans un accident de la route d’une extrême gravité en Seine-et-Marne. Au volant sous l’emprise de stupéfiants, il percute violemment une autre voiture, blessant grièvement trois personnes, dont une femme enceinte. Ce drame entraîne une onde de choc dans l’opinion publique, mêlant indignation, colère et compassion. Jugé en novembre 2023, l’humoriste est condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme. Il est incarcéré le 9 décembre à la prison de Gradignan, en Gironde.
Une demande d’aménagement dès son incarcération
Dès son entrée en détention, Pierre Palmade sollicite un aménagement de peine. Ses avocats évoquent son état de santé fragile et la nécessité d’un suivi médical régulier pour justifier une assignation à domicile sous bracelet électronique. Le 11 mars 2025, il comparait devant le juge d’application des peines, une audience cruciale pour son avenir judiciaire. Le parquet de Bordeaux fait appel de la décision, semant le doute sur l’issue du processus. Pourtant, quelques semaines plus tard, la justice tranche.
La cour d’appel valide l’aménagement
Le mardi 9 avril, l’AFP révèle que la cour d’appel de Bordeaux valide l’aménagement de peine de Pierre Palmade, autorisant sa libération prochaine sous surveillance électronique. Cette décision vient confirmer, dans ses grandes lignes, celle du tribunal de l’application des peines rendue fin mars. Toutefois, certains ajustements sont apportés aux horaires de sortie autorisés, afin de mieux encadrer la mobilité du condamné.
Une décision attendue… et controversée
À l’annonce du verdict, les réactions ne tardent pas à affluer. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le traitement judiciaire réservé aux personnalités publiques. Pour certains internautes, la libération anticipée de Pierre Palmade confirme l’idée selon laquelle les célébrités bénéficient de régimes plus souples. Mais l’humoriste, de son côté, n’a pas cherché à fuir la sentence : il n’a pas fait appel du jugement initial, estimant que sa peine était juste et ne souhaitant pas raviver la douleur des victimes par un nouveau procès.
Pour de nombreux condamnés, le bracelet électronique constitue une alternative au tout-carcéral, encadrée par la loi et soumise à l’autorité judiciaire. Dans le cas de Pierre Palmade, sa santé, ses antécédents et son comportement en détention ont probablement pesé dans la balance. Mais cette issue relance un vieux débat : la justice peut-elle être perçue comme équitable quand les décisions suscitent autant de scepticisme dans l’opinion ?